BEIJING, 15 octobre (Xinhua) -- Les autorités chinoises ont annoncé jeudi un moratoire d'un an sur les importations d'ivoire africain acquis en tant que trophées de chasse, dans le cadre des récents efforts du pays pour lutter contre le braconnage et le trafic illégal d'espèces sauvages.

Dans un communiqué publié sur son site Internet, l'Administration d'Etat des forêts a déclaré qu'elle cesserait d'autoriser les importations jusqu'au 16 octobre 2016.

Un responsable de l'agence a révélé que cette décision illustrait la position du gouvernement chinois concernant la protection des espèces sauvages et constituait un pas en avant concret dans le cadre de ses efforts.

Cette politique fait suite à un moratoire d'un an décidé en février sur les importations de sculptures en ivoire africain acquises après la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui a été conclue en 1973 et est entrée en vigueur en 1975.

Selon l'administration, un examen concernant le moratoire de février est en cours pour décider d'une éventuelle prolongation.

Le commerce et la vente de sculptures en ivoire sont légaux en Chine si ces activités sont conformes à certains règlements. L'ivoire ne peut provenir que de deux sources, à savoir les produits importés avant 1981, lorsque la Chine n'avait pas encore rejoint la CITES, et les 62 tonnes de stocks d'ivoire brut achetées à quatre pays africains en 2008, comme l'autorise la CITES.

L'ivoire brut d'éléphant et ses produits ne doivent être traités que dans des lieux désignés, vendus par certains magasins et faire l'objet d'un suivi individuel. Chaque produit légal est répertorié et traçable grâce à un document muni de sa photo.

Lors de la visite du président Xi Jinping aux Etats-Unis en septembre, les deux pays se sont engagés à interdire presque entièrement les importations et exportations d'ivoire, notamment en adoptant des restrictions importantes sur l'ivoire issu des trophées de chasse, ainsi que des règlements visant à suspendre le commerce national d'ivoire.