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Burkina Faso : une cérémonie marquant la fin du désarmement des ex-putschistes

French.xinhuanet.com   2015-10-07 02:39:33      

OUAGADOUGOU, 6 octobre (Xinhua) -- Les autorités burkinabè ont organisé, mardi à Ouagadougou, une cérémonie marquant la fin du désarmement de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier, a-t-on constaté sur place.

Débuté le 27 septembre dernier, le désarmement des ex-putschistes avait été interrompu temporairement avant l'intervention musclée de l'armée loyaliste sur le camp Naaba Koom, jouxtant le palais présidentiel.

"Actuellement les militaires de l'ex-RSP ont été affectés dans d'autres garnisons et tous ou presque ont déjà rejoint leur corps", a rassuré le Premier ministre burkinabè, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, ancien numéro deux de cette unité d'élite qui comptait plus de 1300 hommes.

La cérémonie a été marquée par la présence des chefs d'état-major des armées du Bénin, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Togo et du Sénégal et des milliers de jeunes sortis prendre connaissance des armes utilisées durant plusieurs décennies par les soldats de l'ex-garde de Blaise Compaoré.

"Depuis sa création le régiment de sécurité présidentielle a été utilisé par le régime du président Compaoré pour freiner les aspirations légitimes du peuple burkinabè à une vie démocratique réelle", a déclaré le Premier ministre Zida.

Selon lui, au lieu de contribuer à la protection des populations, ce corps était devenu une "menace permanente contre la marche radieuse du peuple burkinabè" et "un instrument pour imposer la volonté d'un groupuscule" qui est "incapable d'apprendre les leçons de notre histoire".

Des matériels de guerre présentés comme appartenant aux ex-putschistes - deux chars, six pick-up des minutions et des armes légères - ont été pris d'assaut par les populations sorties à la Place de la Révolution pour constater la fin du RSP.

Le général Gilbert Diendéré, homme de confiance de l'ex-président Blaise Compaoré et cerveau du putsch, ainsi qu'une quinzaine d'officiers militaires soupçonnés d'être impliqués dans le coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier, ont été mis aux arrêts.

Dans le cadre de ce même dossier, Léonce Koné, le deuxième vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité) et Me Hermann Yaméogo, président de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ont été interpellés lundi.

"Ceux qui ont planifié et exécuté ce coup d'Etat, répondront de leurs actes devant la justice. Ainsi donc se tourne une page douloureuse de notre histoire", a soutenu le Premier ministre.

Le dossier est présentement entre les mains de la justice militaire, alors que la plupart des soldats de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont rejoint leurs garnisons respectives.

Depuis vendredi soir, le couvre-feu a été fixé désormais de 01h00 à 04h00 du matin et la police a invité "les populations des villes et des campagnes au respect strict de ces nouvelles horaires et à rester vigilantes".

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Burkina Faso : une cérémonie marquant la fin du désarmement des ex-putschistes

Publié le 2015-10-07 à 02:39 | french.xinhuanet.com

OUAGADOUGOU, 6 octobre (Xinhua) -- Les autorités burkinabè ont organisé, mardi à Ouagadougou, une cérémonie marquant la fin du désarmement de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier, a-t-on constaté sur place.

Débuté le 27 septembre dernier, le désarmement des ex-putschistes avait été interrompu temporairement avant l'intervention musclée de l'armée loyaliste sur le camp Naaba Koom, jouxtant le palais présidentiel.

"Actuellement les militaires de l'ex-RSP ont été affectés dans d'autres garnisons et tous ou presque ont déjà rejoint leur corps", a rassuré le Premier ministre burkinabè, le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, ancien numéro deux de cette unité d'élite qui comptait plus de 1300 hommes.

La cérémonie a été marquée par la présence des chefs d'état-major des armées du Bénin, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Togo et du Sénégal et des milliers de jeunes sortis prendre connaissance des armes utilisées durant plusieurs décennies par les soldats de l'ex-garde de Blaise Compaoré.

"Depuis sa création le régiment de sécurité présidentielle a été utilisé par le régime du président Compaoré pour freiner les aspirations légitimes du peuple burkinabè à une vie démocratique réelle", a déclaré le Premier ministre Zida.

Selon lui, au lieu de contribuer à la protection des populations, ce corps était devenu une "menace permanente contre la marche radieuse du peuple burkinabè" et "un instrument pour imposer la volonté d'un groupuscule" qui est "incapable d'apprendre les leçons de notre histoire".

Des matériels de guerre présentés comme appartenant aux ex-putschistes - deux chars, six pick-up des minutions et des armes légères - ont été pris d'assaut par les populations sorties à la Place de la Révolution pour constater la fin du RSP.

Le général Gilbert Diendéré, homme de confiance de l'ex-président Blaise Compaoré et cerveau du putsch, ainsi qu'une quinzaine d'officiers militaires soupçonnés d'être impliqués dans le coup d'Etat manqué du 16 septembre dernier, ont été mis aux arrêts.

Dans le cadre de ce même dossier, Léonce Koné, le deuxième vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité) et Me Hermann Yaméogo, président de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ont été interpellés lundi.

"Ceux qui ont planifié et exécuté ce coup d'Etat, répondront de leurs actes devant la justice. Ainsi donc se tourne une page douloureuse de notre histoire", a soutenu le Premier ministre.

Le dossier est présentement entre les mains de la justice militaire, alors que la plupart des soldats de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont rejoint leurs garnisons respectives.

Depuis vendredi soir, le couvre-feu a été fixé désormais de 01h00 à 04h00 du matin et la police a invité "les populations des villes et des campagnes au respect strict de ces nouvelles horaires et à rester vigilantes".

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