MOSCOU, 6 octobre (Xinhua) -- Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré mardi que toutes les actions russes en Syrie ont pour but de résoudre politiquement les conflits syriens.

"Le chemin politique et la solution politique est l'objectif final de toutes les actions de la Russie. C'est également certainement le seul objectif possible de toute la communauté internationale et du leadership syrien", a souligné M. Peskov.

Certains médias ont rapporté que des membres de l'opposition syrienne ont affirmé qu'à cause des actions de la Russie dans le pays, ils refuseront de participer à la solution politique.

Plus tôt dans la journée, l'ambassadeur de la Russie auprès de l'OTAN, Alexander Grushko, a critiqué "la guerre d'information" lancée par l'occident sur la situation en Syrie.

"L'impression c'est que l'incident impliquant un avion russe violant l'espace aérien turc a été utilisé pour intégrer l'OTAN dans la campagne d'information de l'occident lancée pour pervertir et détourner les objectifs de l'opération menée par les forces aérospatiales russes en Syrie", a déclaré M. Grushko.

"Ces problèmes sont résolus par des canaux bilatéraux ou militaires correspondant à la pratique établie", a rapporté l'agence de presse Interfax, citant M. Grushko.

Pour lui, l'explication de la partie russe a été ignorée, ce qui révèle les intentions véritables des organisateurs de la réunion du Conseil de l'Atlantique Nord de lundi.

Leurs objectifs pourraient également être confirmés par la déclaration de l'OTAN publiée après la réunion, avançant que les frappes aériennes russes ne ciblaient pas l'Etat Islamique et avaient causé des victimes civiles, a souligné le diplomate.

"Je ne pense pas que l'OTAN soit capable de réparer et d'analyser les données concernant les actions des forces aériennes russes en Syrie fournies quotidiennement par le ministère russe de la Défense sur la base d'un contrôle objectif", a poursuivi M. Grushko.

L'ambassadeur russe en Turquie a été convoqué de nouveau par le ministère turc des Affaires étrangères lundi car Ankara affirme que l'avion russe a violé l'espace aérien turc pour la deuxième fois dimanche.

Le chef d'état-major turc a déclaré lundi que deux avions F16 turcs ont été harcelés par un MiG-29 non-identifié pendant cinq minutes à la frontière avec la Syrie.

D'après une déclaration en ligne publiée lundi par le ministère russe de la Défense, les forces aériennes russes en Syrie ne sont pas responsables de l'incident de dimanche.

Un SU-30 russe a franchi samedi l'espace aérien turc au-dessus de Hatay, province australe de la Turquie. Le ministère russe invoque les mauvaises conditions climatiques pour expliquer cet incident.

Lundi, la Maison Blanche a déclaré que les Etats-Unis et leurs alliés étaient "très inquiets" de l'incursion de la Russie dans l'espace aérien turc, qualifiant cet incident de "provocation".