PARIS, 6 octobre (Xinhua) -- Suite à l'agression dont ont été victimes des membres de la direction d'Air France lundi de la part de salariés du groupe, le président français François Hollande a dénoncé mardi des violences "inacceptables", plaidant pour un "dialogue social apaisé".

"Ça compte le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l'image sur l'attractivité" de la France, a déclaré mardi matin le chef de l'Etat lors d'un déplacement au Havre.

"A l'inverse, quand on a un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte la seule possible, celle du compromis et de la négociation, c'est un atout de plus", a-t-il ajouté.

François Hollande a fait cette déclaration après que des salariés d'Air France ont violenté lundi des membres de la direction du groupe, dont le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, et le responsable de l'activité long-courrier, Pierre Plissonnier.

Les deux hommes ont été violemment pris à partie après la confirmation de la possible suppression de 2 900 postes, rapportait lundi la presse française.

Interrogé mardi matin sur RTL, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a estimé qu'"après les incidents d'hier, la meilleure des réponses c'est que ce soient les acteurs de l'entreprise qui reprennent le chemin du dialogue", qualifiant d'"inacceptables" ces violences et appelant à "une réponse pénale".

A son tour, le Premier ministre Manuel Valls s'est dit mardi "scandalisé" par ses violences, appelant comme le président Hollande à "la poursuite du dialogue social".