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Accouchement laborieux pour le TPP (SYNTHESE)

Publié le 2015-10-05 à 20:39 | french.xinhuanet.com

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BEIJING, 5 octobre (Xinhua) -- Les représentants des Etats-Unis et de 11 autres pays ont échoué dimanche à conclure un accord final sur le Partenariat commercial trans-pacifique (TPP), illustrant de nombreuses divisions entre les négociateurs.

Ces discussions à Atlanta (sud des Etats-Unis) auraient dû s'achever jeudi dernier, mais de nombreuses pierres d'achoppement ont été recensées dans des domaines tels que l'accès aux marchés agricoles, les règles d'origine (RO) des pièces détachées automobiles ou encore la protection des brevets de certains médicaments biologiques.

Les négociations, qui réunissent des pays totalisant environ 40% de l'économie mondiale, sont entrées dans leur phase finale après plus de cinq ans d'âpres discussions. Si le TPP venait à être conclu, il constituerait le plus grand accord commercial de ces vingt dernières années.

Les discussions incluent l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, les Etats-Unis, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.

Ardent promoteur de ce partenariat, le ministre japonais de l'Economie Akira Amari avait dit s'attendre à l'annonce d'un accord "de principe" dimanche après-midi, mais une conférence de presse prévue à ce sujet a été reportée, puis annulée sans raison officielle par les délégués américains.

Le ministre australien du Commerce Andrew Robb a expliqué ce contretemps dimanche en précisant que certains pays avaient demandé à revoir de plus près le projet de compromis concernant la durée du monopole accordée aux laboratoires de biotechnologie. Sur un autre sujet, la Nouvelle-Zélande a pour sa part réclamé un accès plus grand des marchés étrangers pour ses produits laitiers.

Le TPP soulève l'inquiétude dans plusieurs pays de syndicats, d'associations de consommateurs et d'ONG défendant l'environnement et la santé publique pour toute une série de motifs.

Pour certains pays en développement, le traité pourrait apporter de nombreux avantages dans certains domaines, mais beaucoup moins dans d'autres où leur compétitivité est moindre. Si certains pays se disent partagés, il semble que de nombreuses réticences se fassent sentir plus particulièrement au sein de trois pays latino-américains : le Mexique, le Chili et le Pérou.

La question de la durée de protection des brevets de certains médicaments biologiques ou encore les tarifs de douanes et les RO des pièces détachées automobiles constituent encore des obstacles.

Pour sa part, le ministère chinois du Commerce a confié son espoir que le TPP soit transparent et ouvert, qu'il puisse contribuer à plus de libre-échange et d'investissements dans la région en parallèle avec d'autres accords multilatéraux.

Bien que les pays impliqués dans le TPP pourront encore continuer de négocier en marge du prochain forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) le mois prochain aux Philippines, un échec à Atlanta pourrait constituer un revers pour le président américain Barack Obama, sapant sa crédibilité sur ce sujet.

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