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Washington souhaite être mieux informé des opérations aériennes russes en Syrie (SYNTHESE)

Publié le 2015-10-01 à 15:58 | french.xinhuanet.com

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WASHINGTON, 1er octobre (Xinhua) -- La Maison Blanche a réitéré mercredi son appel à ce que les Etats-Unis et la Russie soumettent leurs opérations aériennes en Syrie à la "déconfliction", à savoir l'échange d'informations pour éviter tout incident dans les airs, au moment où l'aviation russe a entamé ses premières frappes dans le pays. Elle a également émis des doutes sur les cibles russes.

"Les deux présidents ont estimé qu'il était prioritaire pour les deux pays que des conversations pratiques et tactiques aient lieu entre nos armées afin que nos activités militaires en Syrie soient sujettes à la déconfliction", a déclaré à la presse le porte-parole Josh Earnest. "Cela reste une priorité".

Cette déclaration survient alors que les Occidentaux ont exprimé leur étonnement quant aux cibles des premières frappes russes menées mercredi. Selon Moscou, son aviation a effectué vingt sorties à cette occasion, ciblant huit objectifs de l'Etat islamique, dont un poste de commandement.

Mais la presse américaine a affirmé que les frappes ont notamment visé la province de Homs, où l'EI est peu présente et où l'on trouve surtout l'opposition syrienne à Bachar el-Assad.

"Nous aurions de sérieuses inquiétudes si la Russie venait à frapper des zones où l'EI et Al-Qaïda n'opèrent pas", a ainsi dit le secrétaire d'Etat John Kerry, assurant que les Etats-Unis soutenaient "tout effort sincère" visant à combattre l'EI et les groupes affiliés à Al-Qaïda.

"Si c'est Homs qui se confirme, et il semble que ce soit le cas, ce n'est pas sur Daech qu'ils ont frappé, c'est sans doute sur les groupes d'opposition, ce qui confirme qu'ils sont davantage dans le soutien au régime de Bachar (el-Assad) que dans la lutte contre Daech", a déclaré le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian devant l'Assemblée nationale.

Pour le Pentagone, les déclarations russes sur ces frappes sont "contradictoires". "Je souhaite rester prudent, mais il semble qu'elles ont eu lieu dans des zones où il n'y avait probablement pas de forces de l'EI", a déclaré son homologue américain Ash Carter.

Moscou, par la voix du porte-parole du ministère de la Défense Igor Konachenkov, a assuré que seul l'EI avait été visé. "Les frappes ont touché du matériel militaire, des centres de communication, des véhicules de transport, des dépôts d'armes et de munitions, ainsi que du carburant et des lubrifiants des terroristes de l'EI", a dit M. Knoachenkov, cité par l'agence Interfax.

"Si la Russie utilise son armée en Syrie pour soutenir le régime Assad, cela rendra la transition politique plus difficile", a observé M. Earnest. Pour le porte-parole de la Maison Blanche, "aucune solution militaire ne peut être imposée par la Russie ou quiconque en Syrie. Les causes de ce problème ne peuvent se traiter qu'avec une transition politique qui débouchera sur le départ du président Assad".

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