MOSCOU, 21 septembre (Xinhua) -- Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a déclaré lundi à Moscou lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais Fumio Kishida qu'aucun progrès ne pourrait être accompli dans les négociations sur un traité de paix entre la Russie et le Japon tant que le Japon n'aurait pas reconnu la réalité historique d'après-guerre.

"Nous avons rappelé [à nos collègues japonais] qu'aucun progrès ne serait possible sur cette question tant que le Japon n'aura pas clairement reconnu la réalité historique d'après-guerre, y compris l'ensemble des dispositions de la Charte des Nations Unies", a indiqué M. Lavrov. "C'est l'aspect historique de ce problème hérité de la Seconde Guerre mondiale qui crée les plus grands obstacles à sa résolution", a-t-il ajouté.

La Russie et le Japon sont en conflit depuis longtemps en raison d'une dispute territoriale concernant quatre îles du Pacifique connues sous le nom de Territoires du Nord au Japon et de Kouriles du Sud en Russie, qui bloque la conclusion d'un traité de paix entre les deux pays depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Selon M. Lavrov, la prochaine ronde de consultations sur le traité de paix aura lieu le 8 octobre à Moscou.

De grandes divergences subsistent entre les positions des deux parties en ce qui concerne le traité de paix, bien que la Russie et le Japon cherchent des solutions acceptables et soutenues par les deux peuples, a indiqué M. Lavrov.

Au cours de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères japonais, M. Lavrov a réaffirmé que la Russie était prête à coopérer et à communiquer avec Tokyo dans tous les domaines et à tous les niveaux "pour le développement de la coopération entre nos pays et dans l'intérêt à long terme de nos peuples".

Moscou et Tokyo ont l'intention ferme de promouvoir le développement d'une variété de questions dans les relations bilatérales conformément aux accords pertinents, a déclaré M. Lavrov.

En outre, les deux ministres ont discuté de sujets régionaux et mondiaux clés, dont la question du programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée et la mission de lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.