Le PM français souligne la nécessité des frappes en Syrie mais exclut toute intervention terrestre

Publié le 2015-09-16 à 04:13 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 15 septembre (Xinhua) -- Le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé mardi la nécessité des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (Daech) en Syrie, excluant cependant toute intervention terrestre des troupes françaises.

"Des frappes seront nécessaires", s'est ainsi exprimé devant le Parlement le chef du gouvernement français qui justifie cette intervention par la progression de Daech qui constitue selon lui une menace pour les intérêts français.

"C'est en Syrie que se structure et s'alimente la propagande qui irrigue constamment les réseaux sociaux", a expliqué M. Valls aux parlementaires français.

Le Premier ministre français a par ailleurs rassuré sur la nature de cet engagement qui ne sera qu'aérien en Syrie. Car "toute intervention terrestre de notre part ou occidentale serait inconséquente et irréaliste. Aucun de nos partenaires ne l'envisage d'ailleurs", a-t-il révélé.

Ces frappes débuteront à la fin de la campagne de reconnaissance des vols qui "dureront plusieurs semaines certainement".

Le Premier français a cité les exemples de la guerre en Irak et en Afghanistan qui ont fait plusieurs victimes militaires au sol pour convaincre de l'option des frappes aériennes.

"Le piège des djihadistes c'est nous contraindre à intervenir sur leur terrain pour nous enliser, invoquer contre nous un soi-disant esprit de croisade, pour susciter une solidarité devant une prétendue évasion", a-t-il expliqué.

Mener une guerre c'est selon lui, se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. C'est également faire preuve de constance et de cohérence dans l'action.

"Nous ne changeons pas de stratégie ni de cible. Nous luttons contre le terrorisme mais avec la vigilance et nous adaptons nos moyens militaires et notre présence en fonction du contexte politique", a indiqué M. Valls.

Et lutter contre Daech ne peut être selon lui qu'un combat de longue haleine et doit être mené en soutien des forces locales qui sont en première ligne sur le terrain.

M. Valls a également reconnu que toutes ces actions militaires sont nécessaires et ne sont pas suffisantes. Il faut dit-il aussi une solution politique. Car "sans solution politique durable, il n'y aura pas de stabilisation de la situation. Et l'impératif c'est d'arrêter un engrenage fatal, celui de la dislocation du Moyen-Orient. Il faut tout faire pour stopper cette mécanique infernale", a estimé M. Valls.

Le Premier ministre français a plaidé pour l'intensification des efforts en Syrie mais sans aucune alliance avec le régime de Bachar al-Assad.

M. Valls informe que la France discute avec partenaires sur la question syrienne mais également avec la Russie. "Le président Hollande et Poutine évoquent régulièrement ce dossier. La Russie dont les positions demeurent éloignées des nôtres. Et nous avons tous un devoir de responsabilité, car tout soutien militaire au régime de Bachar al-Assad ne fait qu'alimenter la spirale de la violence", a-t-il indiqué.

Pour arriver à cette solution politique, la France compte également sur les pays arabes, a fait savoir M. Valls, qui a également évoqué "l'Iran qui doit peser en faveur d'une solution politique".

french.xinhuanet.com

Le PM français souligne la nécessité des frappes en Syrie mais exclut toute intervention terrestre

Publié le 2015-09-16 à 04:13 | french.xinhuanet.com

PARIS, 15 septembre (Xinhua) -- Le Premier ministre français Manuel Valls a affirmé mardi la nécessité des frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (Daech) en Syrie, excluant cependant toute intervention terrestre des troupes françaises.

"Des frappes seront nécessaires", s'est ainsi exprimé devant le Parlement le chef du gouvernement français qui justifie cette intervention par la progression de Daech qui constitue selon lui une menace pour les intérêts français.

"C'est en Syrie que se structure et s'alimente la propagande qui irrigue constamment les réseaux sociaux", a expliqué M. Valls aux parlementaires français.

Le Premier ministre français a par ailleurs rassuré sur la nature de cet engagement qui ne sera qu'aérien en Syrie. Car "toute intervention terrestre de notre part ou occidentale serait inconséquente et irréaliste. Aucun de nos partenaires ne l'envisage d'ailleurs", a-t-il révélé.

Ces frappes débuteront à la fin de la campagne de reconnaissance des vols qui "dureront plusieurs semaines certainement".

Le Premier français a cité les exemples de la guerre en Irak et en Afghanistan qui ont fait plusieurs victimes militaires au sol pour convaincre de l'option des frappes aériennes.

"Le piège des djihadistes c'est nous contraindre à intervenir sur leur terrain pour nous enliser, invoquer contre nous un soi-disant esprit de croisade, pour susciter une solidarité devant une prétendue évasion", a-t-il expliqué.

Mener une guerre c'est selon lui, se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre. C'est également faire preuve de constance et de cohérence dans l'action.

"Nous ne changeons pas de stratégie ni de cible. Nous luttons contre le terrorisme mais avec la vigilance et nous adaptons nos moyens militaires et notre présence en fonction du contexte politique", a indiqué M. Valls.

Et lutter contre Daech ne peut être selon lui qu'un combat de longue haleine et doit être mené en soutien des forces locales qui sont en première ligne sur le terrain.

M. Valls a également reconnu que toutes ces actions militaires sont nécessaires et ne sont pas suffisantes. Il faut dit-il aussi une solution politique. Car "sans solution politique durable, il n'y aura pas de stabilisation de la situation. Et l'impératif c'est d'arrêter un engrenage fatal, celui de la dislocation du Moyen-Orient. Il faut tout faire pour stopper cette mécanique infernale", a estimé M. Valls.

Le Premier ministre français a plaidé pour l'intensification des efforts en Syrie mais sans aucune alliance avec le régime de Bachar al-Assad.

M. Valls informe que la France discute avec partenaires sur la question syrienne mais également avec la Russie. "Le président Hollande et Poutine évoquent régulièrement ce dossier. La Russie dont les positions demeurent éloignées des nôtres. Et nous avons tous un devoir de responsabilité, car tout soutien militaire au régime de Bachar al-Assad ne fait qu'alimenter la spirale de la violence", a-t-il indiqué.

Pour arriver à cette solution politique, la France compte également sur les pays arabes, a fait savoir M. Valls, qui a également évoqué "l'Iran qui doit peser en faveur d'une solution politique".

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