Un écrivain français brave les attaques pour dire la vérité sur le Dalai Lama
Publié le 2015-09-10 à 07:00 | french.xinhuanet.com
STRASBOURG (France), 9 septembre (Xinhua) -- Un auteur français primé, qui dévoile des vérités sur le Dalai Lama dans ses écrits précédents, a fini un nouveau livre pour aider les gens à mieux comprendre la région chinoise du Tibet.
Dans ce nouveau livre, qui doit être publié par un éditeur chinois, Maxime Vivas décrit l'animosité qu'il a rencontré depuis la publication de son livre précédent, "Le Dalai Lama : pas si zen".
"Les amis français du Dalai Lama m'ont insulté, diffamé, menacé, et ils ont même tenté de faire adopter des sanctions contre une chaîne de télévision qui m'avait invité", a-t-il déclaré à Xinhua dans une interview récente.
"Je raconte tout cela en détails dans ce livre pour que le public chinois comprenne les difficultés que je rencontre à dire certaines vérités sur la Chine et la région du Tibet", a-t-il ajouté.
Ce fonctionnaire en retraite s'est rendu au Tibet en 2010 en tant que journaliste pour le site d'information alternative Le Grand Soir, et son livre "Le Dalai Lama : pas si zen" a surpris les lecteurs du monde entier en dévoilant la face cachée de cette figure religieuse célèbre.
Son nouveau livre, qui se concentre sur la laïcité, soulèvera probablement une nouvelle controverse. Pourtant M. Vivas ne se laisse pas intimider.
L'auteur veut souligner que de grandes figures intellectuelles françaises, comme Victor Hugo ou Charles De Gaulle, avaient une grande vision des relations entre la France et la Chine, mais que certains politiciens et médias ne perçoivent pas cette vision.
Expliquant le choix de faire publier son nouveau livre en Chine, il explique vouloir montrer aux lecteurs chinois qu'ils ont des amis en France et que la Chine n'est pas un ennemi de la France.
Par ailleurs, ce nouveau livre lui donne également l'occasion de discuter d'un sujet qui est considéré comme un "joyau" de la République française mais que le Dalai Lama n'a jamais pu accepter au Tibet : la laïcité.
M. Vivas, qui a déjà présenté ses idées en faveur de la laïcité tibétaine lors d'un forum international de développement pour le Tibet en 2011, insiste sur le fait que les religions, pour être respectées, ne doivent pas s'immiscer sur le terrain politique.
Pour les lecteurs qui connaissent déjà son travail sur le Tibet, il envoie un message de tolérance réciproque et d'honnêteté.
"La Chine et la France sont des pays différents et devraient conserver leurs différences (...) Le travail d'un intellectuel est de ne jamais céder à la malhonnêteté, qui encourage la haine et sape la paix, et de toujours être engagé à la vérité", a-t-il dit.
Pour M. Vivas, la vérité a une importance suprême. L'auteur a développé une approche particulière de l'écriture. Plutôt que de baser ses affirmations uniquement sur les informations qui étayent son propos, M. Vivas fait pratiquement le contraire, en citant les personnes même qui semblent être ses adversaires.
Parmi tous les partisans du Dalai Lama "qui m'ont attaqué, pas un seul n'a mis en évidence, à ce jour, une seule ligne inexacte dans mon livre ou un seul point sur lequel j'aurais déformé la vérité. La raison en est que mes sources sont le Dalai Lama lui-même et ses friends", a déclaré M. Vivas.
En utilisant les propres mots du Dalai Lama, tirés par exemple des mémoires publiés par celui-ci, M. Vivas construit une argumentation qui fait taire les critiques lorsqu'ils ont lu le livre. En fait, cela a même entraîné un "phénomène amusant", selon les termes de M. Vivas.
"Mes amis et mes proches qui me reprochaient d'avoir écrit ce livre, avant de l'avoir lu, ne me reprochent plus rien après l'avoir lu", explique M. Vivas.
Ce nouveau livre sur la laïcité au Tibet est rédigé de la même manière "pour éviter la moindre entorse à la vérité, ou la moindre affirmation non vérifiée", souligne-t-il.
Lire aussi :
La Chine célèbre le 50e anniversaire de l'autonomie du Tibet
LHASSA, 8 septembre (Xinhua) -- Une grande cérémonie a démarré, mardi, sur la place du Palais du Potala à Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet, pour célébrer le 50e anniversaire de la fondation de la région.