WASHINGTON, 9 septembre (Xinhua) -- Le gouvernement américain a déclaré mardi être conscient de l'urgence de la crise migratoire en Europe. Cependant, il est jusqu'ici encore loin d'avoir entamé des procédures pour gérer ce problème.

"Tout le monde est bien conscient de l'urgence de la situation", a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, lors d'un point de presse journalier.

L'administration Obama a été grandement critiquée par les défenseurs des réfugiés et des migrants pour sa réponse tardive et pour ne pas en faire assez afin de gérer la crise causée par les réfugiés fuyant des pays troublés comme la Syrie.

M. Earnest a déclaré qu'une "série d'approches" était en train d'être étudiée. Cependant, lorsque des journalistes ont évoqué l'ouverture du pays pour plus de réfugiés venant de Syrie et d'ailleurs, le porte-parole a répondu qu'"il y a un processus pour cela".

Ce processus, tel qu'il est maintenant, est très lent, a rapporté dans un article d'Associated Press. Les réfugiés doivent attendre près de trois ans avant de savoir s'ils obtiennent le droit de se rendre aux Etats-Unis, preuve que Washington ne serait pas en mesure d'offrir une aide rapide.

Le Haut commissaire des Nations Unis pour les réfugiés a recommandé une relocalisation de 17.000 réfugiés syriens aux Etats-Unis.

Cependant, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Washington n'a accepté qu'environ 1.500 réfugiés syriens.

Le Comité international de secours (IRC) a critiqué la réponse américaine, la qualifiant de "maladroite et peu convaincante".

Le président de l'IRC, David Miliband, a déclaré dimanche que les Etats-Unis devraient accueillir 65.000 réfugiés syriens "pour maintenir sa position de leader dans la relocalisation de réfugiés".

Lorsqu'il lui a été demandé si l'administration Obama se sentait responsable de partager la charge des réfugiés avec ses alliés européens, M. Earnest n'a pas directement répondu, soulignant que les Etats-Unis ont fourni quatre milliards de dollars en aides humanitaires et travaillent au niveau diplomatique pour résoudre le conflit en Syrie de manière "pacifique".

La diplomatie "ne semble pourtant pas plus proche de mettre fin aux violences" qui empoisonnent le pays depuis quatre ans, a commenté Associated Press.

Selon les rapports, l'une des raisons évoquées par l'administration Obama pour ne pas accepter plus de réfugiés est son inquiétude que des combattants de l'Etat islamique ou d'al-Qaïda pénètrent le pays en tant que réfugiés.

Mark Toner, porte-parole du Département d'Etat américain, a déclaré la semaine dernière : "Aussi tragique que soit la situation de ces réfugiés, notre première priorité est de protéger la sécurité nationale des Etats-Unis et de protéger les citoyens américains".

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