BRUXELLES, 3 septembre (Xinhua) -- Le président du Conseil européen Donald Tusk a estimé jeudi que les pays européens devaient faire plus face à la crise des migrants.

"Les pays qui ne sont pas directement touchés par cette crise et ont bénéficié de la solidarité de l'UE dans le passé devraient en faire preuve vis-à-vis de ceux qui en ont besoin", a déclaré M. Tusk avant sa rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

"Aujourd'hui, c'est vraiment un paradoxe que les plus grands pays européens, comme l'Allemagne et l'Italie, aient besoin de notre solidarité. C'est également le cas de la Hongrie", a expliqué M. Tusk.

"Ce serait inexcusable que l'Europe se divise en défenseurs de l'endiguement symbolisé par la clôture hongroise et les défenseurs de l'ouverture complète prônée par certains hommes politiques", a-t-il lancé.

M. Tusk a expliqué qu'accepter plus de réfugiés n'était pas le seul moyen d'aider, mais constituait tout de même un geste important de solidarité réelle. Une distribution équitable d'au moins 100 000 réfugiés entre les Etats de l'UE est nécessaire, a-t-il ajouté.

Le président du Conseil européen a estimé que les centres de réception où les demandes d'asile sont traitées devraient être construits plus près des zones de conflit hors d'Europe, où des camps de réfugiés existent déjà.

"L'UE devrait augmenter son aide aux pays frontaliers des zones de conflit et assurer la protection de ceux qui sont en danger. Nous parlons de la Turquie, la Jordanie, le Liban, le Maroc et d'autres partenaires dans la région", a-t-il conclu.