Hollande fixe le cap de l'action de la France à l'international

Publié le 2015-08-25 à 21:18 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 25 août (Xinhua) -- Le président français François Hollande a présenté mardi à l'ensemble des ambassadeurs français les priorités de l'action de la France à l'international, dont la lutte contre le terrorisme, la gestion de l'afflux de migrants en Europe et la préparation de la conférence mondiale sur le climat COP21.

Lors de la deuxième journée de la Semaine des Ambassadeurs à Paris, le président français, évoquant la lutte contre le terrorisme, a déclaré que l'Etat islamique (EI) "est le plus grand danger. Cette organisation contrôle un vaste territoire (...) et dispose de ressources importantes liées à des trafics de toutes sortes, a des ramifications sur l'ensemble du globe. Cette organisation enrôle, endoctrine, encadre pour tuer à une plus grande échelle".

Après les destructions de trésors archéologiques en Irak et en Syrie, il a annoncé avoir confié au président-directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, une mission "sur la protection des biens culturels dans les conflits armés".

Concernant le danger que représente Boko Haram en Afrique, M. Hollande a promis "une solidarité sans faille" au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger "parce que ce sont des pays amis". Recevant dans quelques jours le président nigérian Muhammadu Buhari, le chef de l'Etat français a indiqué qu'il lui confirmera "que la France est prête pour agir communément dans la région". Aussi, "nous sommes prêts à appuyer une action africaine et avec les pays européens, nous sommes prêts à les financer" a-t-il promis.

M. Hollande a également affirmé qu'une solution politique était possible en Syrie, supposant une neutralisation de Bachar el-Assad associée à un soutien à l'opposition syrienne modérée, "notamment sunnite et kurde" avec l'implication des pays du Golfe, de la Turquie et de l'Iran.

"La transition politique en Syrie est une nécessité. Le Conseil de sécurité l'a reconnu en adoptant la semaine dernière une déclaration, la première depuis deux ans. Elle va dans cette direction. C'est un pas important. La Russie s'y est associée", a souligné François Hollande.

Il a ensuite évoqué l'afflux record de migrants, "inégalé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale". Ainsi, 350.000 entrées irrégulières dans l'espace Schengen ont été constatées, a-t-il affirmé. Le président a indiqué que le sujet avait été évoqué avec la chancelière allemande Angela Merkel la veille lors de son déplacement à Berlin.

"Avec l'Allemagne, nous faisons des propositions pour que l'Europe apporte des réponses à la hauteur des questions qui nous sont posées, les ministres de l'Intérieur travaillent sur des propositions". Le chef de l'Etat français a rappelé l'importance de la lutte contre les réseaux de passeurs, pointant les disparités entre les pays européens quant aux politiques nationales d'accueil de réfugiés.

"Nous voulons accélérer la mise en place de centres d'accueil en Italie et en Grèce qui auront l'obligation de distinguer les demandeurs d'asile et les migrants venus pour d'autres motifs et qui ne peuvent être acceptés en l'état", a-t-il affirmé.

Appelant à ne pas "confondre toutes les migrations", le président Hollande a évoqué un sommet entre l'Europe et l'Afrique qui se tiendra en novembre prochain à Malte. "La France souhaite la création de fonds afin d'appuyer les économies des régions touchées par les migrations et inciter la jeunesse à rester sur place".

François Hollande a réaffirmé son soutien total concernant l'accord sur le nucléaire iranien : "Nous devons faire en sorte que notre relation bilatérale soit engagée et que l'Iran s'implique dans la lutte contre les conflits comme son histoire et sa culture le justifie dans la région".

Concernant la conférence mondiale sur le climat COP21 qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochain, le président Hollande a salué les récentes propositions faites par le Premier ministre chinois Li Keqiang qui a annoncé depuis Paris "une contribution sérieuse de son pays à la réduction de CO2", celles du président américain Barack Obama. A ce jour, "56 pays représentant plus de 60% des émissions de gaz a effets de serre, ont fait des propositions" a-t-il salué.

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Hollande fixe le cap de l'action de la France à l'international

Publié le 2015-08-25 à 21:18 | french.xinhuanet.com

PARIS, 25 août (Xinhua) -- Le président français François Hollande a présenté mardi à l'ensemble des ambassadeurs français les priorités de l'action de la France à l'international, dont la lutte contre le terrorisme, la gestion de l'afflux de migrants en Europe et la préparation de la conférence mondiale sur le climat COP21.

Lors de la deuxième journée de la Semaine des Ambassadeurs à Paris, le président français, évoquant la lutte contre le terrorisme, a déclaré que l'Etat islamique (EI) "est le plus grand danger. Cette organisation contrôle un vaste territoire (...) et dispose de ressources importantes liées à des trafics de toutes sortes, a des ramifications sur l'ensemble du globe. Cette organisation enrôle, endoctrine, encadre pour tuer à une plus grande échelle".

Après les destructions de trésors archéologiques en Irak et en Syrie, il a annoncé avoir confié au président-directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, une mission "sur la protection des biens culturels dans les conflits armés".

Concernant le danger que représente Boko Haram en Afrique, M. Hollande a promis "une solidarité sans faille" au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger "parce que ce sont des pays amis". Recevant dans quelques jours le président nigérian Muhammadu Buhari, le chef de l'Etat français a indiqué qu'il lui confirmera "que la France est prête pour agir communément dans la région". Aussi, "nous sommes prêts à appuyer une action africaine et avec les pays européens, nous sommes prêts à les financer" a-t-il promis.

M. Hollande a également affirmé qu'une solution politique était possible en Syrie, supposant une neutralisation de Bachar el-Assad associée à un soutien à l'opposition syrienne modérée, "notamment sunnite et kurde" avec l'implication des pays du Golfe, de la Turquie et de l'Iran.

"La transition politique en Syrie est une nécessité. Le Conseil de sécurité l'a reconnu en adoptant la semaine dernière une déclaration, la première depuis deux ans. Elle va dans cette direction. C'est un pas important. La Russie s'y est associée", a souligné François Hollande.

Il a ensuite évoqué l'afflux record de migrants, "inégalé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale". Ainsi, 350.000 entrées irrégulières dans l'espace Schengen ont été constatées, a-t-il affirmé. Le président a indiqué que le sujet avait été évoqué avec la chancelière allemande Angela Merkel la veille lors de son déplacement à Berlin.

"Avec l'Allemagne, nous faisons des propositions pour que l'Europe apporte des réponses à la hauteur des questions qui nous sont posées, les ministres de l'Intérieur travaillent sur des propositions". Le chef de l'Etat français a rappelé l'importance de la lutte contre les réseaux de passeurs, pointant les disparités entre les pays européens quant aux politiques nationales d'accueil de réfugiés.

"Nous voulons accélérer la mise en place de centres d'accueil en Italie et en Grèce qui auront l'obligation de distinguer les demandeurs d'asile et les migrants venus pour d'autres motifs et qui ne peuvent être acceptés en l'état", a-t-il affirmé.

Appelant à ne pas "confondre toutes les migrations", le président Hollande a évoqué un sommet entre l'Europe et l'Afrique qui se tiendra en novembre prochain à Malte. "La France souhaite la création de fonds afin d'appuyer les économies des régions touchées par les migrations et inciter la jeunesse à rester sur place".

François Hollande a réaffirmé son soutien total concernant l'accord sur le nucléaire iranien : "Nous devons faire en sorte que notre relation bilatérale soit engagée et que l'Iran s'implique dans la lutte contre les conflits comme son histoire et sa culture le justifie dans la région".

Concernant la conférence mondiale sur le climat COP21 qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochain, le président Hollande a salué les récentes propositions faites par le Premier ministre chinois Li Keqiang qui a annoncé depuis Paris "une contribution sérieuse de son pays à la réduction de CO2", celles du président américain Barack Obama. A ce jour, "56 pays représentant plus de 60% des émissions de gaz a effets de serre, ont fait des propositions" a-t-il salué.

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