CARACAS, 24 août (Xinhua) -- Le président vénézuelien Nicolas Maduro a intensifié lundi soir ses critiques contre l'Organisation des Etats américains (OEA), allant même jusqu'à souhaiter que l'entité régionale basée à Washington cesse d'exister.

"L'OEA doit mourir, et mourir en paix. J'espère que son secrétaire général, Luis Almagro, en sera le fossoyeur", a lancé M. Maduro.

Cette violente critique fait suite aux propos de M. Almagro parus la veille dans une revue colombienne qui a dit qu'il faudrait un "garant reconnu" tel que l'OEA pour observer les législatives vénézueliennes prévues en décembre prochain.

Depuis 2005, le Venezuela refuse systématiquement toute mission d'observation sur son sol, n'autorisant qu'une mission d'accompagnement de l'Union des Nations sud-américaines (UNASUR). "L'accompagnement" lors d'un scrutin signifie que des étrangers sont individuellement invités à y assister, tandis qu'en cas d'une "observation", des organisations internationales peuvent évaluer globalement le processus électoral.

"Le Venezuela aura des élections libres et transparentes, avec ou sans l'OEA", a martelé Nicolas Maduro, qui a reproché à M. Almagro d'être semblable à son prédécesseur, José Miguel Insulza, critique féroce de l'ancien président vénézuelien Hugo Chavez.

L'OEA a exprimé ses inquiétudes sur la situation politique au Venezuela, notamment après l'arrestation de dirigeants de l'opposition après de violentes manifestations qui avaient fait 43 morts et plus de 800 blessés en 2014. Caracas a répondu en demandant à l'OEA de ne pas s'immiscer dans ses affaires intérieures et de respecter le droit international.

Plusieurs dirigeants latino-américains ont appelé à la suppression de l'OEA, estimant qu'elle est une organisation ne défendant que les intérêts des Etats-Unis dans la région.