FREETOWN, 24 août (Xinhua) -- Le dernier patient testé positif à l'Ebola a quitté lundi le centre de traitement de l'Ebola de la ville de Makeni, dans le nord de la Sierra Leone, après un dépistage négatif de ce virus.

Adama Sankoh avait contracté cette maladie au contact d'un étranger en visite dans le village de Massessebeh pour fêter l'Aïd.

Elle a été admise dans un centre de garde lorsqu'elle a présenté des symptômes, puis elle a été dépistée positive à l'Ebola et transférée au centre de traitement spécialisé de Matenneh, à une quinzaine de kilomètres de Makeni, où elle a été soignée jusqu'à pouvoir quitter l'hôpital lundi en présence du président Ernest Bai Koroma.

La sortie de l'hôpital d'Adama Sankoh a en effet été marquée par une cérémonie très prestigieuse réunissant des représentants de la communauté internationale comme de la population locale, mais le président Koroma a mis en garde à cette occasion contre tout relâchement, car la sortie d'hôpital du dernier patient connu ne signifie pas la fin de l'Ebola.

"Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire", a déclaré le président Koroma. Toutefois, il a vu dans cet événement le "début de la fin".

Le président a qualifié cet événement de "jour propice" qu'attendaient les Sierraléonais et les partenaires de développement du pays.

Quelque 486 jours après l'apparition de l'Ebola, ce 25 août marque le début du compte à rebours de 42 jours de la période d'incubation, a-t-il dit.

"Nous devons tous observer les procédures standard prescrites par l'OMS", a-t-il rappelé.

Le Directeur général du centre de réponse d'urgence, Pallo Conteh, a également qualifié cette cérémonie de "date marquante dans l'histoire du pays", soulignant que les Sierraléonais devaient se réjouir "mais avec prudence car nous ne sommes pas encore débarrassés de l'Ebola".

Après l'achèvement de cette période d'incubation de 42 jours, trois mois seront encore nécessaires pour être vraiment certain d'être débarrassés de la maladie.

La cérémonie a eu lieu en présence de représentants de l'UNICEF, de l'OMS et de fonctionnaires du gouvernement.