UE: Varoufakis appelle démocrates et progressistes européens à s'organiser pour combattre l'austérité (SYNTHESE)

Publié le 2015-08-24 à 19:17 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 25 août (Xinhua) -- L'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a appelé dimanche tous les démocrates et progressistes européens à se rassembler pour proposer une alternative à la politique d'austérité en Europe.

Selon l'ancien ministre du gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras, invité d'honneur de la Fête de la Rose (rassemblement de socialistes français) à Frangy-en-Bresse (est), les démocrates et progressistes européens doivent réfléchir en particulier à une nouvelle politique de la dette.

"Nous les démocrates d' Europe, nous devons nous unir, former un réseau et proposer un programme commun à mettre au service de nos peuples", a-t-il déclaré.

Revenant sur les négociations européennes concernant la crise grecque, l'économiste a souligné que les créanciers n'étaient pas motivés dans ce dossier par des raisons économiques. "Il y avait plutôt, dit-il, une peur de voir le gouvernement de gauche Syriza réussir".

Résultat : "notre printemps d'Athènes a été écrasé comme le printemps de Prague. La seule différence, c'est qu'à la place des chars, c'était des banques", a déclaré M. Varoufakis, tout en pointant un doigt accusateur sur l'Allemagne du "docteur (Wolfgang) Schaüble", le ministre allemand des Finances.

Yanis Varoufakis a également mis en garde la France qui est, selon lui, la véritable cible de cette politique d'austérité.

"Je suis ici pour apporter mon soutien à la démocratie française. La Grèce est un laboratoire. C'est vous (la France) qui êtes le véritable enjeu pour la Troïka et ses sbires", a-t-il prévenu.

Avant de rejoindre Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) à l'invitation de l'ancien ministre Arnaud Montebourg, M. Varoufakis s'était entretenu dans la matinée à Paris avec Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche.

"La priorité pour tous les européens, c'est de démocratiser à nouveau l'Europe", a déclaré l'ancien ministre. M. Mélenchon a pour sa part évoqué un "plan B" qu'il a déjà envisagé avec l'économiste grec comme alternative à l'austérité.

"Nous allons avoir un plan B et allons se coordonner pour organiser la résistance européenne. Yanis Varoufakis est d'accord avec la conférence européenne du plan B (...) Il faut faire quelque chose qui montre au peuple qu'on peut faire autrement et qu'on n'est pas condamnés à subir la politique de M. Schaüble", a martelé M. Mélenchon.

A la Fête de la rose, Arnauld Montebourg a aussi longuement critiqué la politique d'austérité et ce qu'il considère comme le diktat de l'Allemagne.

L'Europe ne doit jamais être, selon lui, celle du coup de force, de l'application jusqu'au-boutiste de règles "absurdes, l'hégémonie, l'excès de puissance", mais plutôt une Europe de la "compréhension mutuelle, la coopération, la solidarité, les choix partagés et le respect démocratique".

"Les institutions européennes se sont transformées en machine à annuler les effets du suffrage universel. Et à empêcher les peuples de choisir leurs politiques librement et particulièrement les empêcher d'être, de voter, de penser à gauche en dehors de la pensée néo-libérale (...) Vous votez pour la gauche française et vous vous retrouvez avec le programme de la droite allemande au pouvoir", a lancé l'ancien ministre français du Redressement productif.

Le plan d'austérité imposé à la Grèce ne marchera pas, a estimé M. Montebourg. Pour lui, il s'agit du même plan que les précédents, à la seule différence que "cette fois, c'est la force, le chantage et la violence institutionnelle contre le suffrage universel".

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UE: Varoufakis appelle démocrates et progressistes européens à s'organiser pour combattre l'austérité (SYNTHESE)

Publié le 2015-08-24 à 19:17 | french.xinhuanet.com

PARIS, 25 août (Xinhua) -- L'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a appelé dimanche tous les démocrates et progressistes européens à se rassembler pour proposer une alternative à la politique d'austérité en Europe.

Selon l'ancien ministre du gouvernement Syriza d'Alexis Tsipras, invité d'honneur de la Fête de la Rose (rassemblement de socialistes français) à Frangy-en-Bresse (est), les démocrates et progressistes européens doivent réfléchir en particulier à une nouvelle politique de la dette.

"Nous les démocrates d' Europe, nous devons nous unir, former un réseau et proposer un programme commun à mettre au service de nos peuples", a-t-il déclaré.

Revenant sur les négociations européennes concernant la crise grecque, l'économiste a souligné que les créanciers n'étaient pas motivés dans ce dossier par des raisons économiques. "Il y avait plutôt, dit-il, une peur de voir le gouvernement de gauche Syriza réussir".

Résultat : "notre printemps d'Athènes a été écrasé comme le printemps de Prague. La seule différence, c'est qu'à la place des chars, c'était des banques", a déclaré M. Varoufakis, tout en pointant un doigt accusateur sur l'Allemagne du "docteur (Wolfgang) Schaüble", le ministre allemand des Finances.

Yanis Varoufakis a également mis en garde la France qui est, selon lui, la véritable cible de cette politique d'austérité.

"Je suis ici pour apporter mon soutien à la démocratie française. La Grèce est un laboratoire. C'est vous (la France) qui êtes le véritable enjeu pour la Troïka et ses sbires", a-t-il prévenu.

Avant de rejoindre Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) à l'invitation de l'ancien ministre Arnaud Montebourg, M. Varoufakis s'était entretenu dans la matinée à Paris avec Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du Parti de gauche.

"La priorité pour tous les européens, c'est de démocratiser à nouveau l'Europe", a déclaré l'ancien ministre. M. Mélenchon a pour sa part évoqué un "plan B" qu'il a déjà envisagé avec l'économiste grec comme alternative à l'austérité.

"Nous allons avoir un plan B et allons se coordonner pour organiser la résistance européenne. Yanis Varoufakis est d'accord avec la conférence européenne du plan B (...) Il faut faire quelque chose qui montre au peuple qu'on peut faire autrement et qu'on n'est pas condamnés à subir la politique de M. Schaüble", a martelé M. Mélenchon.

A la Fête de la rose, Arnauld Montebourg a aussi longuement critiqué la politique d'austérité et ce qu'il considère comme le diktat de l'Allemagne.

L'Europe ne doit jamais être, selon lui, celle du coup de force, de l'application jusqu'au-boutiste de règles "absurdes, l'hégémonie, l'excès de puissance", mais plutôt une Europe de la "compréhension mutuelle, la coopération, la solidarité, les choix partagés et le respect démocratique".

"Les institutions européennes se sont transformées en machine à annuler les effets du suffrage universel. Et à empêcher les peuples de choisir leurs politiques librement et particulièrement les empêcher d'être, de voter, de penser à gauche en dehors de la pensée néo-libérale (...) Vous votez pour la gauche française et vous vous retrouvez avec le programme de la droite allemande au pouvoir", a lancé l'ancien ministre français du Redressement productif.

Le plan d'austérité imposé à la Grèce ne marchera pas, a estimé M. Montebourg. Pour lui, il s'agit du même plan que les précédents, à la seule différence que "cette fois, c'est la force, le chantage et la violence institutionnelle contre le suffrage universel".

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