CARACAS, 22 août (Xinhua) -- Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré samedi qu'il ne rouvrirait pas la frontière avec la Colombie tant que l'ordre et la paix ne seront pas rétablis.

Actuellement en déplacement pour des activités gouvernementales dans l'État d'Anzoategui (est), M. Maduro a déclaré que la fermeture de la frontière vendredi était un acte raisonnable et une mesure de protection pour le peuple vénézuélien.

M. Maduro a expliqué que certains membres de l'extrême-droite colombienne cherchaient à nuire à l'économie de Caracas, à déstabiliser le pays et à renverser son gouvernement.

Il a condamné les manoeuvres récentes de contrebandiers et de groupes paramilitaires dans l'Etat de Tachira (ouest), à la frontière entre le Venezuela et la Colombie.

Il a en particulier évoqué l'attaque lancée par des groupes criminels colombiens contre des soldats vénézuéliens en patrouille, qui a fait trois blessés du côté des Forces armées nationales du Venezuela.

Il a également confirmé que la ministre vénézuélienne des Affaires étrangères Delcy Rodriguez rencontrerait son homologue colombienne Maria Angela Holguin mercredi pour discuter de la mise en place de mécanismes de paix et de sécurité à la frontière.

Vendredi soir, M. Maduro a décrété l'état d'urgence pour une durée de 60 jours dans les municipalités de Bolivar, d'Urena, de Junin, de Capacho-Libertad et de Capacho-Independencia, toutes situées dans l'État de Tachira.

Un "couloir humanitaire" a été établi samedi, permettant aux personnes présentant des problèmes de santé particuliers de traverser la frontière, a déclaré José Vielma Mora, gouverneur de l'État de Tachira et chef d'une zone frontalière spéciale.