BEIJING, 13 août (Xinhua) -- A la veille du discours du Premier ministre japonais Shinzo Abe à l'occasion du 70e anniversaire de la capitulation du Japon, beaucoup attendent de voir s'il présentera des excuses formelles pour les crimes perpétrés par l'armée impériale japonaise.

Voici un rappel des discours marquants de certains de ses prédécesseurs ou hauts responsables gouvernementaux nippons :

- 22 avril 2005 : le Premier ministre Junichiro Koizumi indique lors d'un sommet Asie-Afrique que "le Japon a causé des dégâts et des souffrances énormes aux peuples de nombreux pays".

A cette occasion, il exprime "son profond remords et ses excuses sincères" au nom du Japon, promettant que son pays restaurera les liens de confiance avec les autres pays et ne redeviendra pas une puissance militaire.

- 15 août 1995 : lors des cérémonies du 50e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Premier ministre Tomiichi Murayama exprime "le profond remords" et "les excuses sincères" de son pays pour les atrocités commises par le Japon.

Il souligne qu'en suivant une politique erronée, le Japon "a emprunté le chemin de la guerre, précipitant les Japonais dans une crise funeste. Sa férule coloniale et ses agressions ont causé des dégâts et des souffrances énormes aux peuples de nombreux pays, notamment ceux de l'Asie".

- 4 août 1993 : le secrétaire général du Cabinet, Yohei Kono, évoque la question des "femmes de réconfort", transformées en escales sexuelles par l'armée japonaise. Il parle de "remords" et présente "ses excuses sincères" à toutes les victimes pour "la douleur incommensurable, ainsi que les blessures physiques et psychologiques qui ne guériront jamais".