KUALA LUMPUR/PARIS, 6 août (Xinhua) -- Les autorités malaisiennes ont confirmé que le débris d'aile récemment découvert appartenait au vol disparu MH370 de la Malaysia Airlines, alimentant l'espoir que le mystère de ce vol puisse enfin être résolu.

Les autorités malaisiennes ont annoncé jeudi matin que le fragment d'aile retrouvé, appelé flaperon, appartient bien à l'épave du vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu il y a 17 mois.

"Aujourd'hui, 515 jours après la disparition de l'avion, c'est avec le coeur lourd que je dois vous annoncer qu'une équipe d'experts internationaux a confirmé que le débris d'avion trouvé sur l'île de La Réunion provient bien du MH370", a annoncé le Premier ministre malaisien Najib Razak.

"Nous avons maintenant des preuves physiques que, comme je l'ai annoncé le 24 mars de l'an dernier, le vol MH370 s'est tragiquement abîmé dans le sud de l'océan Indien," a-t-il indiqué.

"Cette découverte est en effet une avancée majeure dans la résolution de la disparition du MH370. Nous nous attendons et nous espérons que d'autres objets seront trouvés, ce qui nous aidera à résoudre ce mystère", a-t-il ajouté.

Néanmoins, ce qui a été annoncé est loin d'être suffisant pour ceux concernés par le sort du vol, en particulier pour les familles et les proches des 239 victimes.

L'examen du débris d'avion trouvé la semaine dernière sur l'île française de La Réunion a débuté mercredi en France.

Xavier Tytelman, un expert en sécurité aéronautique et un ancien pilote militaire, a souligné l'importance de "preuve légale" pour décider s'il y a un lien ou non entre le débris et l'appareil disparu.

De telles preuves peuvent être fournies par un numéro de série qui correspond à l'avion ou via une analyse de la peinture, cette dernière possédant une trace chimique spécifique qui correspondra uniquement au vol MH370, a-t-il indiqué.

Les experts à Paris ont plutôt joué la prudence en parlant de "fortes présomptions" que le débris provient bien de l'appareil malaisien disparu.

Le procureur-adjoint de Paris, Serge Mackowiak, a indiqué aux journalistes que ces présomptions sont basées sur des données techniques venant du constructeur et de la compagnie aérienne, mais n'a donné aucune indication qu'un numéro de série ou une marque unique qui pourraient confirmer de manière sûre l'appartenance du débris au MH370 avaient été trouvés.

Des représentants de Boeing ont confirmé que le flaperon provenait d'un Boeing 777 à cause de ses caractéristiques techniques, sa couleur, et la structure des joints, a ajouté M. Mackowiak.

Selon M. Tytelman, l'analyse technique vise à identifier si le débris a subi un choc, et si oui, quel était l'angle et l'intensité du choc.

La présence ou non de traces chimiques, telles que des traces d'explosion ou d'incendie, sera également étudiée, a-t-il précisé.

Pour lui, l'examen de l'épave offrira de grandes chances pour lever le mystère sur la disparition du Boeing 777, indiquant où et dans quelles circonstances il s'est abîmé.

M. Mackowiak a fait savoir aux journalistes qu'un fragment de valise qui avait également été trouvé sur l'île serait examiné dès que possible par les experts de la gendarmerie française.

Avant cette découverte majeure, la recherche massive en surface et sous-marine avait échoué à localiser l'avion, qui a disparu le 8 mars 2014 alors qu'il assurait la liaison entre Kuala Lumpur et Beijing avec à son bord 239 personnes, dont la plupart étaient de nationalité chinoise.

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