BEYROUTH, 5 août (Xinhua) -- Le ministre des Finances libanais Ali Hassan Khalil a prévenu mercredi que son pays pourrait perdre plus d'un milliard de dollars américains d'aide en raison de ce qu'il a appelé la ''paralysie du Parlement'' et des querelles en cours entre les différentes composantes politiques de son gouvernement.

"Le Liban pourrait perdre plusieurs programmes d'aide et prêts,'' a déclaré M. Khalil lors d'une conférence de presse, ajoutant que ''l'approbation des prêts par le Parlement permettrait de réaliser des projets de développement dans différentes régions du pays.''

Il a souligné que 14 prêts, d'un montant global de 1,162 milliard de dollars américains, ne peuvent être consentis sans l'approbation du Parlement.

"Évalués à environ 53 millions de dollars américains, neuf programmes d'aide pourraient être annulés, en particulier ceux qu'octroie la Banque mondiale, car leur décaissement doit être effectué conformément à un calendrier bien précis,'' a-t-il ajouté.

M. Khalil a par ailleurs précisé que des subventions doivent être validées par le gouvernement qui demandera ensuite l'approbation du Parlement.

Le Liban n'a plus de président depuis que le mandat de six ans du président Michel Suleimane a pris fin le 25 mai 2014, et que le Parlement ne parvient pas à élire un nouveau dirigeant.

Conformément à la Constitution, le gouvernement est chargé de conduire le pays en l'absence de président, mais toutes les décisions doivent être prises par consensus, une procédure considérablement entravée par les divisions de longue date entre les différentes composantes politiques.