ATHENES, 31 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement grec a commencé les négociations sur les modalités du troisième plan de sauvetage de la Grèce avec les émissaires des créanciers dans un ''climat positif'', a déclaré vendredi le ministre des Finances grec Euclid Tsakalotos.

"Nous sommes d'accord sur certains points, en désaccord sur d'autres, mais la discussion s'est déroulée dans un climat très positif et se poursuivra", a-t-il dit lors de la première réunion avec les chefs de mission des quatre institutions créancières de la Grèce (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Mécanisme de stabilité européenne).

M. Tsakalotos et le ministre de l'Economie Yorgos Stathakis ont abordé des sujets tels que la recapitalisation des banques grecques après le contrôle des capitaux, la structure d'un nouveau fonds de privatisation et les ajustements fiscaux.

M. Tsakalotos a dit que les deux parties avaient débattu de la façon de parvenir à un excédent primaire de 3,5% du PIB grec d'ici à 2018.

La réunion informelle a eu lieu dans l'hôtel où sont descendus les émissaires étrangers car la partie grecque voulait éviter toute publicité.

Athènes espère finaliser le troisième plan de sauvetage d'ici au 20 août, date à laquelle le pays doit rembourser un prêt octroyé par la Banque centrale européenne.

Cependant, plusieurs analystes s'attendent à ce que très vraisemblablement les objectifs ne soient pas atteints et à ce qu'un nouveau prêt relais soit accordé au pays jusqu'à ce que l'accord final soit conclu.

Le Premier ministre Alexis Tsipras semble également avoir gagné un peu de temps pour faire face aux querelles internes au sein du parti de la gauche radicale au pouvoir (Syriza) relatives au troisième plan de sauvetage, une situation qui alimente les préoccupations concernant un possible effondrement du gouvernement.

Le leader grec a également suggéré aux membres du parti Syriza un référendum qui pourrait avoir lieu dès ce dimanche pour décider de la voie à suivre, au cas où les critiques du gouvernement au sein du parti ''seraient pressés'' de régler les problèmes liés à l'accord et, d'une manière plus générale, aux politiques du gouvernement.