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Cameroun-Nigeria : un forum d'affaires en vue à Abuja, pour doper les échanges commerciaux (SYNTHESE)

French.news.cn   2015-07-30 21:38:45      

Par Raphaël MVOGO

YAOUNDE, 30 juillet (Xinhua) -- Le Cameroun et le Nigeria ont convenu d'organiser à une date non encore déterminée à Abuja un forum d'affaires en vue de doper leurs échanges commerciaux en accroissement depuis la normalisation de leurs relations bilatérales empoisonnées par l'affaire Bakassi, du nom de la péninsule camerounaise rétrocédée en 2008 après 15 ans d'occupation nigériane.

Première puissance économique africaine forte d'un marché de plus de 175 millions de consommateurs, le Nigeria se classe 2e fournisseur après la Chine de son petit voisin de quelque 22 millions d'habitants, selon les statistiques de 2013 de l'administration douanière camerounaise.

Depuis le règlement de l'affaire Bakassi par un arrêt rendu en 2002 par la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye aux Pays-Bas, suivi d'un accord politico-diplomatique conclu en 2006 à New York sous l'égide de l'ONU, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la France, les deux pays entretiennent une coopération diversifiée dans plusieurs domaines.

Se séparant jeudi de son homologue Muhammadu Buhari au terme d'une "visite d'amitié et de travail", selon la terminologie officielle, entamée la veille par celui-ci à Yaoundé, le président camerounais Paul Biya a par exemple salué l'accord sur la coopération en matière d'hydrocarbures déjà paraphé entre les deux pays.

D'après le communiqué final conjoint publié au départ du chef de l'Etat nigérian de l'aéroport de Yaoundé-Nsimalen, les deux dirigeants "ont convenu d'accélérer le processus de signature [de cet accord] en vue de son opérationnalisation".

"Les deux chefs d'Etat ont convenu de la tenue à Abuja au Nigeria, d'ici octobre 2015, de la première session du comité des affaires consulaires et de l'immigration Cameroun-Nigeria, en vue de procéder à la revue du protocole d'accord en matière de libre circulation des personnes et des biens signé en 1963", souligne en outre ce texte.

"Ils ont décidé également, mentionne-t-il encore, de renforcer les excellentes relations économiques et commerciales entre la République du Cameroun et la République fédérale du Nigeria, par la promotion des investissements de part et d'autre des deux pays en convoquant un forum d'affaires entre le Cameroun et le Nigeria à Abuja à une date qui sera convenue de commun accord".

En ce moment, la liaison entre les deux pays est en train de se renforcer avec le bitumage en cours de la route Bamenda-Enugu, un tronçon de la transafricaine menant jusqu'à Mombasa, au Kenya.

L'attention est aussi focalisée sur la réalisation envisagée des études de faisabilité "en vue de la construction d'un pont sur le Mayo Tiele d'une part, et de la route Gamboru-Ngala-Kousseri d'autre part", signale-t-on par ailleurs.

Autre préoccupation, la finalisation projetée avant la fin de cette année des travaux de démarcation de la frontière terrestre, démarrés dans le cadre de la mise en œuvre de l'arrêt de la CIJ sur le conflit de Bakassi.

Pour les pouvoirs de Yaoundé et d'Abuja, la réalisation de cet objectif devra permettre de "se consacrer à l'amélioration de la coopération transfrontalière".

C'est la logique mise en avant par l'annonce de la décision de renforcer la coopération sécuritaire, pour lutter contre les attaques des pirates et "faire des côtes des eaux territoriales et de la haute mer dans l'espace du Cameroun et du Nigeria des lieux où règne la sécurité".

Le même engagement a été pris pour l'éradication de la secte islamiste nigériane Boko Haram, grand enjeu de la visite de Muhammadu Buhari à Yaoundé, une visite était très attendue, eu égard à la multiplication des attaques de Boko Haram au Cameroun et la recherche des solutions à cette crise, où le Nigeria joue évidemment un rôle clé.

Surtout, à peine investi dans ses fonctions le 29 mai à Abuja, le nouveau dirigeant nigérian avait choisi de se rendre plutôt à Niamey, au Niger, puis à N'Djamena, au Tchad, deux autres pays en proie à ce péril sécuritaire.

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