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MOGADISCIO, 27 juillet (Xinhua) -- Un agent de police armé de l'ambassade de Chine à Mogadiscio a été tué dans l'attentat suicide perpétré dimanche à l'hôtel Jazera. L'ambassade a indiqué lundi que trois autres agents avaient été blessés dans l'attentat revendiqué par les shebab, qui a fait au moins 15 morts et plus de 40 blessés selon les derniers chiffres. La Chine est profondément choquée par cette attaque et la condamne fermement, a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, qui a présenté ses sincères condoléances aux victimes au nom du ministère. La Chine a protesté auprès des autorités somaliennes à Mogadiscio et à Beijing et a transféré le personnel de son ambassade vers un lieu sûr, a ajouté le porte-parole. Le ministère chinois des Affaires étrangères restera en étroite communication avec les ministères concernés et répondra de manière appropriée à la suite des événements, a-t-il indiqué, avant d'ajouter que le ministère suivrait étroitement la situation sur place, renforcerait les mesures de sécurité et assurerait la sécurité et protégerait les intérêts des organismes et des ressortissants chinois dans ce pays d'Afrique. Selon la police, un kamikaze a foncé dimanche avec son véhicule rempli d'explosifs sur la porte de l'hôtel très bien gardé, qui abrite les ambassades de l'Egypte, du Qatar et des Emirats arabes unis et qui est fréquenté par des diplomates et des étrangers. L'immeuble de six étages s'est partiellement écroulé dans l'explosion, qui a retenti dans toute la ville et à la suite de laquelle une colonne de fumée s'est élevée dans le ciel. Un pan de l'hôtel a été entièrement détruit, les murs brisés et noircis par la fumée. Les décombres de l'hôtel et les restes de la voiture piégée jonchaient le sol. Située aux deux derniers étages de l'hôtel, l'ambassade de Chine a vu une partie de ses bureaux endommagés dans l'attaque, qui a été l'une des plus graves perpétrée à Mogadiscio et a semé la panique au sein du personnel de l'hôtel et des habitants du quartier. "C'était comme un tremblement de terre. J'ai vu des personnes mourir et d'autres hurler et courir partout", a confié Adbi Deeq, un employé de l'hôtel. Il a indiqué à Xinhua qu'il n'avait jamais entendu une explosion comme celle-ci dans la ville auparavant. Duniya Mohamed, docteur à l'hôpital Madina, a indiqué que son établissement avait reçu 45 blessés, dont certains se trouvent dans un état grave. "Certaines personnes ont été brûlées ; les médecins font de leur mieux pour les sauver", a-t-il indiqué à Xinhua. Les shebab, un groupe somalien lié à al-Qaïda, ont revendiqué l'attentat sur la station de radio pro-shebab Andalus peu après l'explosion. L'organisation extrémiste a déclaré que l'attaque venait en représailles aux récentes opérations de l'Union africaine (UA) et de l'armée somalienne dans les régions de Dinsoor et Bardhere dans le sud de la Somalie et qu'elle avait visé cet hôtel car il abritait des ambassades "occidentales" coordonnant l'offensive. L'attaque est survenue au lendemain du meurtre d'un député somalien à Mogadiscio. Le groupe extrémiste lance régulièrement des attaques en Somalie depuis plusieurs années, mais aussi au Kenya depuis 2011, quand l'armée kenyane est entrée en Somalie pour aider le gouvernement somalien à lutter contre le groupe terroriste. L'incident est le dernier d'une série d'explosions et de meurtres dans ce pays de la Corne de l'Afrique déchiré par la guerre. Le 10 juillet, les shebab ont orchestré un série d'attaques contre deux hôtels et un stade dans la capitale, tuant six personnes, dont un député et un haut responsable du gouvernement.
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(Xinhua/Faisal Isse)
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