NEW YORK (Nations Unies), 24 juillet (Xinhua) -- Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit très inquiet vendredi de la situation en Grèce, qui accueille plus de 100.000 réfugiés sur son sol cette année, estimant qu'Athènes devait en faire plus.

"Ce pays éprouve de réelles difficultés et la situation continue à se détériorer. Le HCR a estimé que dans certaines situations, les volontaires locaux et les touristes en font plus pour les réfugiés que les autorités grecques", a noté le porte-parole onusien Eri Kaneko.

La Grèce, en dépit de toutes les difficultés qu'elle connaît, devait assumer toutes ses responsabilités envers les réfugiés, dont seulement 5% restent en Grèce, tandis que la majorité traverse les Balkans en direction de l'Allemagne et des pays nordiques, a ajouté M. Kaneko.

Le HCR, qui souhaite aussi que l'Europe aide davantage la Grèce dans ce domaine, précise qu'il fournit pour sa part aux autorités grecques de l'eau, des produits hygiéniques et des interprètes.

Quelque 60% de ces personnes arrivées en Grèce sont des Syriens passés par la Turquie. La plupart embarquent depuis les côtes turques pour gagner une dizaine d'îles grecques. Les autres réfugiés sont des Afghans, des Irakiens et des Africains subsahariens, a précisé le porte-parole du HCR, William Spindler, qui a suggéré à Athènes d'assumer ses responsabilités.

La Grèce est plongée dans une grave crise de la dette depuis la tourmente financière de 2008. Proche de la faillite en 2010, elle a bénéficié depuis de deux plans d'aide internationaux, même si ces derniers l'aident plus à rembourser sa dette qu'à relancer son économie. Cette dernière a reculé de 25% en cinq ans et le chômage frappe plus d'un quart de la population active.