PARIS, 23 juillet (Xinhua) -- Dans le contexte de la protestation des éleveurs français contre les prix bas de leurs produits, et du blocage des routes par des tracteurs dans plusieurs parties de la France, le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes, Harlem Désir, est en déplacement en Grèce pour solliciter les acheteurs des produits agricoles français.

Selon un communiqué conjoint parvenu à Xinhua, Harlem Désir, et le ministre délégué grec en charge du développement rural, Vanghélis Apostolou, se sont entretenus ce jeudi à Athènes.

Ils ont souligné la "qualité de la relation franco-grecque" qui, au moment de la réforme de la Politique agricole commune de l'UE, a permis le maintien d'instruments de régulation des marchés agricoles. La crise qui touche l'ensemble des filières agricoles appelle une "réponse européenne". Ils ont donc demandé l'activation des instruments de régulation des marchés au profit de l'élevage, du secteur laitier ainsi que des fruits et légumes, selon ce communiqué conjoint de Harlem Désir et de Vanghélis Apostolou.

Ils ont également marqué leur volonté commune de renforcer la coopération bilatérale, afin de contribuer au développement de l'agriculture grecque, en mettant l'accent sur l'utilisation des fonds structurels, la gestion du foncier agricole, la défense des indications géographiques dans les négociations commerciales, la recherche agronomique, selon ce communiqué.

Ils ont souligné l'excellence et la tradition des échanges agricoles bilatéraux, qui doivent permettre la reprise rapide des relations commerciales entre la France et la Grèce dans le domaine agricole.

Le ministre a saisi l'occasion d'inviter en Grèce Stéphane Le Foll, ministre français de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, à la rentrée prochaine.

Le président français, François Hollande, a annoncé jeudi matin avoir dépêché des ministres en Grèce, en Turquie et dans les pays du Maghreb pour "solliciter" les acheteurs des produits agricoles français, pour que les "productions françaises puissent être valorisées et exportées".

Au lendemain de l'annonce du plan d'aide d'urgence de 600 millions d'euros présenté par le gouvernement, le mouvement de protestation des éleveurs a cessé dans plusieurs régions du pays, tout en se propageant dans d'autres, notamment autour de Lyon.