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Les Emirats arabes unis dérégulent le prix des carburants face à l'incertitude économique

Publié le 2015-07-22 à 21:11 | french.xinhuanet.com

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DUBAI, 22 juillet (Xinhua) -- Le ministère de l'Energie des Emirats arabes unis a annoncé mercredi que le prix des carburants ne serait désormais plus subventionné mais s'alignerait sur les cours mondiaux à compter du 1er août prochain, rapporte l'agence WAM.

Cette décision, qui concerne l'essence et le diesel, vise à "soutenir l'économie nationale, faire baisser la consommation de carburant, protéger l'environnement et préserver les ressources nationales", précise le ministère dans un communiqué.

Le ministre de l'Energie, Suhaïl al-Mazraoui, précise que la décision a été prise "sur la base d'études approfondies qui démontrent clairement ses impacts économiques, sociaux et environnementaux à long terme". Il a ajouté qu'elle était en conformité avec la vision stratégique des EAU qui entendent diversifier les sources de revenus, renforcer l'économie, accroître leur compétitivité et bâtir une économie forte "qui ne soit pas dépendante des subventions gouvernementales".

Le Fonds monétaire international (FMI) avait indiqué en début de semaine que les subventions des EAU au secteur de l'énergie leur coûtaient environ 29 milliards de dollars par an, selon le quotidien émirati The National.

Bien que l'émirat ait déjà réduit ces subventions de 30% ces deux dernières années, il reste le troisième plus grand pays de la région à aider ainsi ce secteur après l'Arabie saoudite et l'Egypte. Le FMI a exhorté les pays arabes à réduire ces subventions afin de libérer des capitaux pour investir dans les infrastructures, l'éducation et la santé. La chute de 50% du prix du brut sur un an pèse lourdement sur les budgets des exportateurs arabes.

Sur ce point, M. Mazroui dit notamment s'attendre à un recul du prix du diesel. "Ceci va permettre de stimuler l'économie car un diesel moins cher signifiera des coûts d'exploitation moindres pour un certain nombre de secteurs vitaux comme l'industrie, le transport de marchandises et le fret, entre autres", a-t-il dit, sans toutefois s'exprimer sur la baisse du prix des autres produits pétroliers.

Le ministre a noté que le secteur des transports avait été responsable de 22% des émissions de gaz à effet de serre en 2013 aux EAU, soit 44,6 millions de tonnes de CO2. Aussi, l'arrêt des subventions permettra d'encourager les transports publics.

M. Mazroui a relevé que le coût de l'essence représentait entre 3 et 4% du salaire moyen, ce qui constitue un ratio jugé raisonnable au niveau mondial. Par conséquent, cette future dérégulation n'aura pas d'impact notable sur le coût de la vie des Emiratis, a-t-il assuré. De fait, le litre d'essence est l'un des moins chers de la planète : il ne coûtait en mai et juin derniers que 1,72 dirham, soit 0,47 dollar, selon The National.

La nouvelle tarification de l'essence et du diesel qui va entrer en vigueur au 1er août sera connue dès le 28 juillet. Après cette date, un comité mis en place par le ministère de l'Energie annoncera tous les 28 du mois les prix pour le mois suivant.

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