(Xinhua/Marios Lolos)

ATHENES, 18 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement remanié de la Grèce a pris ses fonctions samedi après un vote tendu au cours duquel plusieurs ténors du parti de gauche radical Syriza ont rejeté des réformes demandées par les créanciers internationaux en échange d'un plan de sauvetage adopté plus tôt cette semaine.

La veille, le Premier ministre grec Alexis Tsipras avait remanié le gouvernement de manière à écarter les "rebelles" de son parti qui avaient rejeté des réformes.

L'une des figures clés du nouveau gouvernement est Tryfon Alexiadis, un expert en fiscalité chevronné, qui prend le relais de la ministre adjointe aux Finances, Nadia Valavani, qui a démissionné mercredi quelques heures avant de voter contre l'accord de sauvetage.

"Nous sommes confrontés à une tâche difficile au ministère des Finances, car le 'feu' de la fraude fiscale n'a toujours pas été éteint", a déclaré M. Alexiadis aux médias à la suite de la cérémonie d'investiture qui s'est tenue au palais présidentiel en présence du président grec Prokopis Pavlopoulos.

"Nous savons très bien qu'il s'agit d'un accord difficile. La période est critique. Nous devons rétablir la confiance du peuple à l'égard du gouvernement", a indiqué Olga Gerovassilis, nouvelle porte-parole du gouvernement.

Le projet du troisième plan quinquennal de sauvetage de la Grèce et le premier cycle de réformes de la fiscalité et du système de retraite ont été approuvés par 229 voix sur les quelque 300 membres que compte l'assemblée, mais le Premier ministre de gauche a dû compter sur le soutien des partis de l'opposition pro-euro après avoir affronté une "mutinerie" au sein de son parti.

Au total, 39 des 149 députés du parti Syriza ont défié la ligne du parti, portant un coup dur au Premier ministre et alimentant les inquiétudes quant au sort du gouvernement de coalition.