PARIS, 15 juillet (Xinhua) -- Au lendemain de l'accord historique sur le nucléaire iranien, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué mercredi qu'il se rendra prochainement à Téhéran sur invitation de son homologue iranien, Javad Zarif.

"Javad Zarif m'a réinvité hier (...). Il m'avait déjà invité mais je n'avais pas accepté cette invitation, et je lui ai dit que j'irai en Iran. Donc j'irai en Iran", a déclaré mercredi matin sur Europe 1 le chef de la diplomatie française.

Il a également estimé que l'accord conclu avec Téhéran est "la garantie qu'il n'y aura pas de bombe atomique de l'Iran" et que "toute la difficulté diplomatique a été de séparer le nucléaire civil (...) du nucléaire militaire".

Par ailleurs, M. Fabius a tenu à souligner que la France n'a pas donné son aval à l'accord pour des motifs commerciaux, rappelant que l'objectif principal était d'éviter la prolifération nucléaire.

"Le commerce c'est très important, ça permet la croissance. C'est important pour les Iraniens, c'est important pour nous", a-t-il d'abord expliqué.

"Mais lorsque le président de la République et moi-même avons pris notre décision stratégique (de soutenir l'accord) nous n'avons pas pris cette décision pour des raisons commerciales. Nous l'avons prise pour des raisons stratégiques parce que nous voulions éviter la prolifération nucléaire", a rappelé le ministre.

L'Iran et les pays du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie + Allemagne) ont conclu mardi matin à Vienne un accord sur le programme nucléaire iranien après douze ans de négociations.

Cet accord, qui pourrait être avalisé la semaine prochaine par le Conseil de sécurité de l'ONU, prévoit la levée graduelle des sanctions économiques à l'encontre de l'Iran en échange de l'encadrement du programme nucléaire de la République islamique.