BRUXELLES, 11 juillet (Xinhua) -- Après six mois de négociations difficiles, la dernière chance pour la Grèce et ses créanciers de signer un accord d'aide viendra samedi après-midi alors que les ministres des Finances de la zone euro se réunissent à Bruxelles pour discuter des nouvelles propositions de la Grèce.

La réunion est largement considérée comme un "moment décisif" pour le sort de la Grèce : soit un accord d'aide sera signé, soit le pays devra sortir de la zone euro.

Selon un communiqué de l'Eurogroupe, les ministres des Finances discuteront de la récente demande des autorités grecques d'une aide financière du Mécamisme européen de stabilité (MES) et de leurs propositions de réformes.

La Grèce a soumis mercredi au MES une demande formelle d'un prêt de trois ans. Elle a ensuite soumis jeudi soir un ensemble de propositions détaillées à l'Eurogroupe dans lesquelles elle s'engage à mettre en oeuvre une nouvelle série de réformes globales rapidement.

Les propositions d'Athènes d'un nouveau programme de hausse des impôts, de diminution des retraites et de réformes économiques en échange d'un troisième plan de sauvetage de 53,2 milliards d'euros à travers le MES sur les trois prochaines années seront examinées par l'Eurogroupe samedi.

L'évaluation des propositions d'Athènes faite par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), sera la clé des discussions lors du sommet de cet après-midi.

L'Eurogroupe avait déclaré plus tôt dans la journée avoir reçu les évaluations des créanciers internationaux.

Une source proche du dossier a confié jeudi aux médias que les responsables de l'UE et du FMI avaient donné une évaluation positive, rendant possible la conclusion d'un accord d'aide à la Grèce cet après-midi.

Si aucun accord sur la dette n'est signé au cours des sommets de la zone euro et de l'UE dimanche, les partenaires ont prévenu que la Grèce devrait sortir de la zone euro.

Les banques sont fermées en Grèce depuis deux semaines et manquent de liquidités et le pays ne bénéficie plus de l'aide des créanciers internationaux.

D'autre part, depuis le 1er juillet, la Grèce est en arriéré de paiement vis-à-vis du FMI et doit par ailleurs rembourser 3,5 milliards d'euros à la BCE d'ici au 20 juillet.