Le Parlement grec autorise le gouvernement à négocier la proposition d'accord sur la dette (PAPIER GENERAL)

Publié le 2015-07-11 à 17:22 | french.xinhuanet.com

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ATHENES, 11 juillet (Xinhua) -- Le Parlement grec a autorisé samedi matin le gouvernement à procéder à des négociations de dernière minute sur sa proposition d'un accord sur la dette avec les créanciers internationaux à la veille de la date limite avant la sortie de la Grèce de la zone euro fixée par les partenaires européens.

Cette décision a été adoptée en séance plénière à 251 votes pour contre 32 votes contre, 291 députés ayant voté sur les 300 membres qui composent l'assemblée. Huit députés se sont abstenus.

Les propositions d'Athènes pour un nouveau plan de hausse des impôts, de diminution des retraites et de réformes économiques en échange d'un troisième programme de sauvetage de 53,2 milliards d'euros à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) sur les trois prochaines années seront examinées par l'Eurogroupe plus tard samedi.

Le gouvernement a échappé de peu à la perte de sa majorité parlementaire, 17 députés du parti au pouvoir SYRIZA du Premier ministre Alexis Tsipras, qui détient 149 sièges au Parlement, s'étant abstenus, ne s'étant pas présentés ou ayant voté contre.

Parmi les députés absents figuraient l'ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis, la présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, et deux ministres du gouvernement.

La majorité parlementaire de la coalition au pouvoir a été sauvée par les députés du parti d'extrême-droite Grecs Indépendants, qui détiennent 13 sièges au Parlement.

Malgré ce coup dur, le Premier ministre socialiste a remporté une majorité écrasante, trois partis d'opposition lui ayant confié la tâche de négocier et de ramener un accord sur la dette pour éviter une faillite imminente et une sortie du pays de la zone euro.

Cependant, la "rébellion" de samedi au sein du parti SYRIZA a montré que M. Tsipras devra faire face à des temps plus difficiles lorsqu'il devra prendre des mesures douloureuses.

S'adressant à l'assemblée peu avant le vote, le Premier ministre grec a admis que des erreurs avaient été faites durant les six derniers mois et que certaines mesures proposées par son gouvernement n'étaient pas conformes au programme initial de politique de lutte contre l'austérité qu'il avait annoncé en février.

Sans la conclusion d'un accord sur la dette au cours des sommets de la zone euro et de l'UE dimanche, les partenaires ont prévenu que la Grèce devrait sortir de la zone euro.

Les banques sont fermées en Grèce depuis deux semaines et manquent de liquidités et le pays ne bénéficie plus de l'aide des créanciers internationaux.

"Après tout, les citoyens ne nous donnent pas un mandat pour nous diviser, mais pour poursuivre les négociations en vue d'obtenir une meilleure solution", a indiqué M. Tsipras, faisant référence au référendum du 5 juillet appelant la population à rejeter la proposition d'accord sur la dette du 25 juin de ses créanciers.

"Nous ne pouvons pas être soumis à un chantage. Nous n'acceptons pas les ultimatums. Nous voulons vivre avec dignité", ont écrit sur des banderoles les manifestants qui ont rejeté le dernier plan grec pour un accord.

Selon diverses sources, la proposition grecque adoptée vendredi était le premier test des chefs de la Troïka, composée de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international.

Vendredi, les premières réactions publiques dans les capitales européennes étaient mitigées.

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