Grèce: les bases d'un accord existent (Manuel Valls)
Publié le 2015-07-07 à 20:01 | french.xinhuanet.com
PARIS, 7 juillet (Xinhua) -- A quelques heures du sommet extraordinaire qui doit se tenir mardi à Bruxelles sur la crise grecque, le Premier ministre français, Manuel Valls, a estimé que "les bases d'un accord existent", mais que le gouvernement grec "doit aussi prendre ses responsabilités".
"Les bases d'un accord existent et cet accord est nécessaire d'abord pour le Grèce, parce que sa sortie de la zone euro plongerait le peuple grec dans une situation insupportable. Et c'est nécessaire aussi pour la cohésion de la zone euro et donc de l'Europe", a déclaré mardi matin sur RTL le chef du gouvernement français.
Cette déclaration intervient alors que doit se tenir à 13h00 à Bruxelles une réunion des 19 ministres des Finances de la zone euro pour examiner les nouvelles propositions du gouvernement grec, avant un sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement à 18h00.
Dimanche, le peuple grec a rejeté par referendum à 61,31% le dernier plan des créanciers de la Grèce qui prévoyait 15,5 milliards d'euros de prêts en échange de réformes budgétaires et structurelles.
"Il faut écouter ce message de dignité, mais le Premier ministre grec, Alexis Tsipras (...) doit aussi prendre ses responsabilités et faire donc des propositions aujourd'hui au Conseil européen pour permettre une sortie de cette crise", a souligné M. Valls.
"Et ces propositions, elles passent par les réformes indispensables et nécessaires pour la Grèce", a-t-il poursuivi.
Reprenant les termes prononcés lundi par le président français, François Hollande, et la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre a indiqué que "solidarité et responsabilité vont de pair" et que "chacun aujourd'hui doit être à la hauteur des responsabilités du moment historique".
"La France est convaincue que nous ne pouvons pas prendre le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro (...) C'est l'Europe qui est en cause", a-t-il ajouté.
"Nous sommes à un moment très important et la France, par la voie du président de la République, joue pleinement son rôle", a-t-il conclu.