La Grèce ne peut utiliser de devise parallèlement à l'euro (responsable)

Publié le 2015-07-04 à 14:15 | french.xinhuanet.com

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VIENNE, 3 juillet (Xinhua) -- La Grèce ne pourrait pas utiliser une autre devise en parallèle à l'euro, a averti vendredi Ewald Nowotny, gouverneur de la Banque nationale d'Autriche et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

"Lorsqu'un pays fait partie de l'eurozone, la devise de ce pays est l'euro", a rappelé M. Nowotny lors d'une conférence de presse. Tant que la Grèce est placée sous la supervision de la BCE, "le monopole de la BCE prévaut" et tout argent qui serait imprimé en dehors de ce cadre serait "de l'argent contrefait d'un point de vue légal".

Si un pays veut sortir de l'eurozone, "il peut bien sûr imprimer sa propre devise" et par conséquent "cela ne nous regarde plus", a-t-il indiqué.

Ce qui en revanche peut être discuté, c'est la possibilité de prendre des mesures de "très court terme" comme par exemple ce qui s'est passé en 2009 en Californie. L'Etat de l'Ouest américain avait ainsi émis des reconnaissances de dette (IOU) qui ont temporairement circulé en guise de devise parallèlement au dollar afin de combler un déficit budgétaire. La Californie avait ensuite racheté ces IOU contre des dollars lorsque les tensions financières s'étaient apaisées.

"C'est quelque chose qu'on peut faire pendant environ une semaine", a relevé M. Nowotny.

Cette mise au point survient alors que les électeurs grecs sont appelés dimanche aux urnes pour un référendum à haut risque. Ils doivent s'exprimer sur les réformes et les mesures d'économies réclamées par les bailleurs internationaux de la Grèce en contrepartie d'un nouveau plan d'aide.

Un "non" pourrait notamment pousser le gouvernement, à court d'argent, à émettre des IOU et ouvrir la voie à un Grexit et à l'adoption d'une nouvelle devise.

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