BRUXELLES, 3 juillet (Xinhua) -- Le Conseil des gouverneurs du Fonds européen de stabilité financière (FESF) a décidé vendredi de réserver ses droits d'agir sur les prêts qu'il a octroyés à la Grèce, après son défaut sur une échéance due au Fonds monétaire international (FMI).

Le FESF est le fonds de secours de la zone euro et le principal créancier de la Grèce.

Selon un communiqué diffusé par le FESF, le Conseil des gouverneurs n'a décidé ni de demander le remboursement immédiat de ses prêts, ni de "renoncer à son droit d'agir'', ce qui, en d'autres termes, signifie qu'il peut agir ultérieurement pour réclamer le remboursement des prêts accordés à la Grèce.

La décision a été prise à peine deux jours avant le référendum grec dans le cadre duquel les citoyens du pays accepteront ou refuseront les conditions du plan de sauvetage proposé par les créanciers. Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a indiqué qu'un vote ''Non'' obligerait à se poser la question de savoir si la Grèce a encore sa place au sein de la zone euro.

"La survenance de ce défaut est une source de profonde préoccupation. Il rompt l'engagement pris par la Grèce d'honorer ses obligations financières à l'égard de tous ses créanciers et ouvre la voie à de graves conséquences pour l'économie grecque et le peuple grec", a déclaré le directeur exécutif du FESF dans le communiqué.

Une échéance d'environ 1,6 milliard d'euros était due au FMI le 30 juin. La Grèce n'ayant pas procédé au remboursement dans les délais voulus, elle est désormais en retard pour le paiement de sa dette, une situation qui fait de ce pays la première économie avancée en défaut sur une créance détenue par le FMI.

"Le FESF travaillera en étroite coordination avec les Etats membres de la zone euro, la Commission européenne et le FMI à l'élaboration de ses futures actions'', a ajouté M. Regling.

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a été créé par les Etats membres de la zone euro en tant que mécanisme visant à résoudre des crises temporaires. Le FESF a fourni une aide financière à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce, et ne fournira pas d'assistance financière à d'autres pays.