ATHENES, 3 juillet (Xinhua) -- Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a réitéré vendredi le point de vue de son gouvernement selon lequel lors du référendum de dimanche un "non" à l'accord sur la dette proposé par les créanciers ne signifierait pas une rupture avec l'Union européenne.

Le dirigeant grec a une nouvelle fois soutenu qu'au contraire, un "non" renforcerait la position d'Athènes dans les négociations sur un nouvel accord "réformes contre liquidités" qui éviterait une faillite de la Grèce et le risque d'une sortie du pays de la zone euro.

Par ailleurs, le Premier ministre a fait référence à un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié jeudi qui affirme que le poids de la dette grecque est insoutenable et qui préconise pour la Grèce un allègement de sa dette de 30 %, un plan d'aide d'un montant de 50 milliards d'euros jusqu'à 2018 et un délai de grâce de vingt ans avant que le pays ne commence à rembourser sa dette.

"Le rapport du FMI légitime la position du gouvernement grec. Il confirme l'évidence, à savoir que la dette grecque n'est pas soutenable", a déclaré M. Tsipras, soulignant que son gouvernement avait justement refusé de signer l'avant-projet mis sur la table par les institutions le 25 juin parce qu'il ne traitait pas la question de la soutenabilité de la dette.

Le dirigeant grec a insisté sur l'idée que ce n'est pas l'avenir de la Grèce dans la zone euro qui sera en jeu le 5 juillet, et il a demandé aux Grecs de refuser "les ultimatums et les chantages" et de ne pas accepter un mauvais accord qui selon lui conduirait à la "mort lente" de l'économie et de la société grecques.

Face à des citoyens qui apparaissent divisés au sujet de ce référendum, M. Tsipras a appelé les Grecs à "rester calmes, respecter les opinions contraires et être prêts à affronter l'avenir unis à partir de lundi."