WASHINGTON, 2 juillet (Xinhua) -- Les besoins de financement de la Grèce pourraient atteindre 50 milliards d'euros (55,42 milliards de dollars) durant la période allant d'octobre 2015 à la fin 2018, a estimé jeudi le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport.

L'alerte du FMI est intervenue à quelques jours d'un référendum grec prévu pour le 5 juillet, qui, selon le gouvernement grec, portera sur la proposition d'accord de ses créanciers. De nombreux Grecs se montrent sceptiques et réagissent vivement à ce référendum qui pourrait selon eux aboutir à une sortie de la Grèce de la zone euro.

Le rapport a abaissé sa prévision de croissance de la Grèce à 0% pour 2015, contre 0,8% en 2014.

L'estimation d'un besoin de financement supplémentaire de 50 milliards d'euros, dont 36 milliards d'euros venant des créanciers européens, se fondait sur l'hypothèse que l'UE et le FMI continuent à soutenir la Grèce cet été.

Le rapport a été rédigé avant la fermeture du secteur bancaire et l'imposition du contrôle des capitaux par les autorités grecques et avant le défaut de paiement de la Grèce vis-à-vis du FMI. Il n'a donc pas pris en compte ces événements qui, d'après le FMI, auront un important impact négatif sur l'économie et les finances.

Le FMI avait approuvé en mai 2010 une assistance financière de 30 milliards d'euros à la Grèce et une autre aide de 28 milliards d'euros en mars 2012 afin de soutenir son programme de réforme économique.

A l'heure actuelle, la Grèce doit 21,2 milliards d'euros au FMI. Elle n'a pas pu rembourser 1,5 milliard d'euros à l'institution avant le 30 juin, ce qui fait d'elle le premier pays développé à se placer en situation de défaut de paiement vis-à-vis du FMI.