MAPUTO, 2 juillet (Xinhua) -- Le gouvernement mozambicain a franchi une nouvelle étape dans son engagement à lutter contre la corruption dans le pays, en lançant une opération test pour collecter les empreintes digitales de plus de 300 000 fonctionnaires afin de contrôler les registres de paie de la fonction publique.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Adriano Maleiane, a déclaré jeudi à Maputo que cette approche serait appliquée à différents secteurs des institutions gouvernementales, des autorités locales aux autorités centrales.
"Ce qui s'est passé c'est que nous nous sommes aperçus que nous avions des gens sur nos registres mais qu'il était difficile de vérifier s'ils étaient actifs ou non, pour différentes raisons, y compris en cas de décès ou de mutation soudaine", a ajouté M. Maleiane.
La première personne à faire enregistrer ses empreintes a été le Premier ministre Carlos do Rosario, qui a lancé cette campagne mercredi dans le but d'éliminer les éventuels "employés fantômes".
Cette campagne durera jusqu'au 30 novembre. Après cette date, toute personne ne s'étant pas enregistrée ne recevra plus de salaire de l'État.
"Nous voulons vérifier si les gens que nous payons dans la fonction publique existent réellement", a déclaré le Premier ministre.
Dans les régions reculées, le gouvernement déploiera des brigades mobiles afin d'atteindre les quelque 300 00 fonctionnaires actuellement sur les registres de paie du gouvernement.
En 2012, le gouvernement mozambicain a connu l'une des plus grandes affaires de corruption de son histoire, au sein du ministère de l'Éducation, lorsqu'on a découvert que des hauts responsables se surpayaient depuis des années en payant également des employés fantômes, une affaire qui siphonnait quelque deux millions de méticaïs (environ 68 000 dollars) chaque mois dans les coffres du ministère.
