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Les investissements chinois en Afrique évoluent vers l'industrie manufacturière

French.news.cn   2015-07-01 09:04:37      

ADDIS ABEBA, 30 juin (Xinhua) -- Les investissements chinois en Afrique s'étendent de plus en plus vers le secteur manufacturier, dans le cadre d'une diversification croissante des investissements de ce pays d'Asie, jadis essentiellement concentrés sur les secteurs agricoles et miniers, a rapporté mardi la Banque mondiale.

Par conséquent, l'Afrique doit déployer des efforts délibérés pour mettre en place un environnement propice afin d'attirer les investissements chinois, pour aider à développer le secteur manufacturier insuffisant de ce continent, estime un rapport publié mardi lors du Forum sur les investissements en Afrique, organisé conjointement par la Banque mondiale, la Chine et l'Éthiopie à Addis Abeba.

La Banque mondiale observe dans son rapport qu'une grande partie des investissements de la Chine en Afrique ont traditionnellement été consacrés aux industries d'extraction et de construction, mais que ses investissements dans l'industrie manufacturière avaient augmenté ces dernières années.

Selon cette institution financière multilatérale, le stock cumulé d'investissements de chinois dans le secteur manufacturier en Afrique avait progressé de 10% en glissement annuel pour atteindre 2,4 milliards de dollars USD en fin 2011, et il représentait 15% des investissements directs étrangers (IDE) de la Chine en 2013.

En ce qui concerne les projets d'investissement chinois sur terrain vierge menés au cours de la période 2003-2014, le secteur manufacturier en représente la majeure partie à la fois en termes de capitaux investis et de nombre de projets.

"On observe également au sein du secteur manufacturier un déplacement des IDE chinois vers les activités à plus forte valeur ajoutée", indique la Banque mondiale.

L'intérêt croissant de la Chine pour le secteur manufacturier africain répond aussi aux appels de longue date de ce continent qui réclamait une augmentation des investissements étrangers soutenant la création d'emplois et le transfert de technologies vers ce continent sous-développé.

Il est probable que davantage de compagnies chinoises externalisent leurs activités manufacturières à forte intensité de main d'oeuvre face à la concurrence accrue, à l'augmentation des coûts et à la plus grande qualification de la main d'oeuvre chinoise.

Par conséquent, l'Afrique est en bonne position pour tirer bénéfice de ce développement si elle met en place un climat d'investissement favorable pour les entreprises manufacturières chinoises afin qu'elles établissent des usines sur le continent.

Outre ce rééquilibrage industriel, le gouvernement chinois encourage également l'investissement à l'international et les pays africains pourraient attirer ces investissements, s'ils adoptent les bonnes politiques et assurent un climat des affaires favorable, indique la Banque mondiale.

Alors que les relations économiques entre la Chine et l'Afrique continuent de se renforcer, les investissements chinois dans le secteur manufacturier aideront l'Afrique à diversifier ses exportations, encore dominées par les matières premières, en faveur de produits transformés à valeur ajoutée.

"Grâce à sa propre expérience, la Chine pourrait aider les pays africains à répondre aux contraintes structurelles et logistiques qui limitent la compétitivité de ces exportations", estime-t-elle.

Le secteur manufacturier offre un point d'entrée pour l'industrialisation, et en attirant des IDE accrus, les pays africains pourraient bénéficier d'un développement des compétences, d'une expérience de la gestion, de transferts de technologie, et d'une intégration aux chaînes de valeur mondiales, a souligné la Banque mondiale.

La Banque mondiale a affirmé que les investissements chinois dans le secteur manufacturier dans les pays africains étaient passés des textiles et des vêtements aux industries telles que l'automobile, les appareils ménagers et les matériaux de construction.

Alors que l'Afrique cherche à stimuler l'industrialisation à travers un certain nombre d'initiatives, y compris le cadre de développement à long terme "Agenda 2063", Les pays africains ont " une occasion unique d'attirer des investissements stratégiques et créateurs d'emplois de la Chine", et "doivent agir maintenant", a noté la Banque mondiale.

Selon la Banque mondiale, la création d'un climat propice aux investissements chinois exigerait la mise en place d'un cadre politique favorable; la réduction des coûts de transport et de l'énergie; l'élimination des obstacles formels et informels au commerce; l'augmentation de la flexibilité des marchés du travail; et la mise en place des politiques de concurrence efficaces.

Ces politiques aideraient également les entreprises africaines à accroître la productivité et la compétitivité, a indiqué la Banque mondiale.

Alors que davantage d'entreprises chinoises se diversifient dans la fabrication en l'Afrique, un certain nombre de pays africains avaient commencé à bénéficier de l'augmentation des investissements.

L'Éthiopie et le Rwanda, par exemple, ont été parmi les les pays africains dont les secteurs manufacturiers étaient devenus les principaux bénéficiaires des investissements chinois au cours des dernières années.

D'après la Banque mondiale, le total des entrées des IDE en Ethiopie en 2013 représentaient 2% du PIB et la fabrication a été le plus grand bénéficiaire des IDE valides par le niveau de l'investissement et par le nombre de projets représentant 76% et 41% du total, respectivement.

La Chine, la Turquie et l'Inde étaient les trois principaux créateurs d'emplois dans le secteur de la fabrication pour des emplois permanents et temporaires de 2008 à 2014, ce qui reflète l'importance des IDE dans le secteur de la fabrication, en provenance de nouveaux partenaires, a fait savoir la Banque mondiale.

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