BRUXELLES, 29 juin (Xinhua) -- La Commission européenne a justifié lundi le contrôle des capitaux imposé par Athènes dans le contexte de la crise grecque.

Par "une évaluation préliminaire", les mesures de contrôle instaurées par la Grèce sont "à première vue justifiées", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Les autorités grecques ont annoncé dimanche soir des mesures de restriction temporaires à la libre circulation des capitaux face à l'éventualité d'un tsunami financier dans ce pays, qui ne se trouve qu'à deux jours de la date butoir pour rembourser 1,5 milliard d'euros au Fonds monétaire international et réclame un nouveau prêt de 7,5 milliards. Athènes a ainsi réagi à la décision de l'Eurogroupe de bloquer son assistance financière en faveur de la Grèce.

Malgré le risque du défaut de paiement et d'une sortie de la zone euro, Athènes s'est retiré vendredi dernier des négociations avec l'Eurogroupe en matière d'assistance financière conditionnée avec des réformes dans des politiques fiscale et financière ainsi que dans la sécurité sociale en Grèce.

Athènes a par ailleurs proposé l'organisation le 5 juillet prochain d'un référendum sur les conditions avancées par l'Eurogroupe, au-delà de l'expiration des arrangements sur l'actuelle assistance financière pour la Grèce.

La Commission européenne a souligné que dans les circonstances actuelles, "la stabilité du système bancaire et financier de la Grèce constitue un motif impérieux d'intérêt général et d'ordre public, qui semble justifier l'imposition de restrictions temporaires à la libre circulation des capitaux. Préserver la stabilité financière est l'urgence numéro un pour le pays".

"Néanmoins, si les restrictions imposées apparaissent aujourd'hui nécessaires et proportionnées, la libre circulation des capitaux devra être rétablie dès que possible, dans l'intérêt de l'économie grecque, de la zone euro et du marché unique de l'Union européenne dans son ensemble", a-t-elle indiqué.

Le contrôle des capitaux doit "être non discriminatoire, ainsi qu'adapté et proportionné à l'objectif poursuivi, ce qui signifie également que la période d'application du contrôle des capitaux doit être la plus courte possible", a ajouté la Commission européenne.