France/attentat en Isère : aucun élément ne permet d'affirmer qu'un complice accompagnait le suspect (procureur)

Publié le 2015-06-27 à 08:16 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 26 juin (Xinhua) -- A ce stade d'investigation sur l'attentat meurtrier perpétré vendredi matin dans le sud-est de France faisant un mort décapité, aucun élément ne permet d'affirmer que le mis en cause était accompagné d'un complice dans l'usine, a annoncé vendredi soir le procureur de Paris François Moulins lors d'une conférence de presse.

Dans le cadre de l'enquête, l'exploitation des deux caméras de la vidéosurveillance de l'usine de production du gaz de l'entreprise américaine Air Products ont montré qu'un véhicule utilitaire d'une société de transport a pénétré dans l'usine vers 09h28 heure locale sans attirer l'attention, car cette camionnette avait l'habitude de rentrer dans l'usine pour effectuer les livraisons et l'individu a été connu par les employés de l'usine, a indiqué le procureur, ajoutant que le fourgon a accéléré et s'est précipité vers un des deux hangars de l'usine vers 09h35 heure locale, une minute avant qu'une explosion ne se soit produite.

Arrivés sur le site de l'attentat vers 09h41, les pompiers ont surpris le suspect dans un hangar ouvert et l'ont ensuite appréhendé alors qu'il était en train d'ouvrir des bouteilles d'acétone, a-t-il fait savoir.

Selon lui, les enquêteurs ont découvert le corps sans tête de la victime à l'aplomb du véhicule utilitaire et un couteau à proximité du véhicule, arme en cours d'exploitation. Dans l'angle non couvert par les caméras de surveillance, les enquêteurs ont découvert la tête de la victime, accrochée au grillage de l'usine et encadreé par deux drapeaux comportant les mentions qui signifient la "Chahada", profession de foi de l'islam.

La victime, homme de 54 ans, était "chef d'une entreprise de transport dans l'agglomération lyonnaise, dans laquelle le mis en cause, Yassin S., est salarié comme chauffeur livreur depuis mars 2015", a révélé le procureur.

S'agissant du suspect, né en 1985 et père de trois enfants, il avait fait l'objet entre 2006 et 2008 d'une fiche "S", pour des faits d'islamisme radical et il avait depuis continué à attirer ponctuellement entre 2011 et 2014 l'attention des services de renseignement pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise, a-t-il précisé.

"Aucun blessé au sens strict du terme n'est recensé pour l'instant", a souligné M. Moulins, indiquant que de très nombreuses d'investigations sont actuellement en cours et que quatre personnes ont été placées en garde à vue ce jour, y compris le suspect Yassin S., son épouse, sa soeur et un autre individu.

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