BRUXELLES, 22 juin (Xinhua) -- Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a déclaré lundi qu'un accord sur la dette grecque pourrait être conclu cette semaine lorsque les institutions auront procédé à une évaluation approfondie des propositions de la Grèce.

Les nouvelles propositions grecques ont été saluées et considérées comme une étape positive sur la voie du progrès, a affirmé M. Dijsselbloem lors de la conférence de presse qui s'est tenue après la réunion de l'Eurogroupe.

Faisant remarquer que la période est inappropriée pour que les institutions accèdent aux propositions, M. Dijsselbloem a indiqué que des travaux plus techniques sont nécessaires pour étudier les propositions.

"Il est possible de parvenir à un accord d'ici la fin de la semaine", a assuré M. Dijsselbloem, ajoutant que "si tout va bien, il y aura une autre réunion de l'Eurogroupe cette semaine".

Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a confirmé sur son compte Twitter qu'il y aura une autre réunion de l'Eurogroupe cette semaine.

"Propositions de la Grèce bien accueillies, mais les institutions doivent les étudier de façon plus approfondies. Nouvelle réunion de l'Eurogroupe cette semaine. Nous devons parvenir à un accord dans les prochains jours", a-t-il twitté.

Lundi était largement considéré comme une journée décisive pour éviter que la Grèce ne se retrouve en défaut de paiement. La réunion cruciale de l'Eurogroupe pourrait être la dernière chance pour la Grèce et ses créanciers internationaux de surmonter les différends des négociations sur la dette.

Les négociations sur la question de la dette grecque sont dans l'impasse depuis cinq mois. La Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE) refusent de débloquer la dernière tranche de prêts, de 7,2 milliards d'euros (8,2 milliards de dollars américains), prévue dans le cadre de la prolongation de l'aide, tant que la Grèce n'aura pas accepté les réformes économiques.

Le 30 juin expire la période de prolongation du deuxième plan d'aide au pays, convenue en février dernier afin de donner du temps à la Grèce et aux créanciers pour trouver un accord sur leur coopération suite à ce plan. Le même jour, la Grèce devra rembourser 1,5 milliard d'euros (1,68 milliard de dollars) au FMI. Athènes risque un défaut de paiement et une sortie de la zone euro.