MERS : inquiétude en Europe après un premier décès en Allemagne (SYNTHESE)
Publié le 2015-06-17 à 19:16 | french.xinhuanet.com
BEIJING, 17 juin (Xinhua) -- Le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) a fait sa première victime mardi en Europe, après qu'un Allemand de 65 ans a succombé à des complications liées au coronavirus.
Cet homme originaire de l'Etat allemand de Rhénanie du Nord-Westphalie avait pourtant survécu à l'infection au MERS, mais il est mort de complications le 6 juin dernier dans un hôpital de Basse-Saxe, a précisé le groupement d'hôpitaux Niels-Stensen-Kliniken.
Ce patient avait contracté le virus MERS lors d'un déplacement dans la Péninsule arabique, a précisé le groupement.
Les médias allemands ont indiqué que plus de 200 personnes ayant été en contact avec cet homme lorsqu'il était malade ont subi des tests négatifs.
Parallèlement, la République tchèque a signalé mardi son premier cas d'infection au MERS. Il s'agit d'un homme de 25 ans qui revenait d'un voyage effectué fin mai en Corée du Sud, a précisé le ministre tchèque de la Santé, Svatopluk Nemecek.
M. Nemecek a indiqué que les résultats des tests pratiqués sur le jeune homme seront connus ce mercredi. L'homme avait attrapé un rhume dimanche et enregistré une petite fièvre de près de 38 degrés Celsius deux jours plus tard. Il avait ensuite appelé les urgences, puis été transféré dans un service des maladies infectieuses et placé en chambre stérile.
Si l'infection au MERS est confirmée, a ajouté M. Nemecek, toutes les personnes ayant été en contact proche avec le jeune homme seront placées sous en quarantaine. Le chef des services d'hygiène tchèques Vladimir Valenta a indiqué qu'il avait voyagé dans presque toute la Corée du Sud, mais qu'il n'avait fréquenté aucun établissement de soins sud-coréen.
Il a précisé que toutes les mesures nécessaires avaient été prises dans les aéroports. Toutes les zones fréquentées par des voyageurs en provenance de Corée du Sud sont constamment désinfectées.
En Corée du Sud, un pays au coeur du cyclone depuis l'apparition de l'épidémie, on vient de recenser trois décès de plus liés au virus et quatre nouveaux cas confirmés. Parmi ces derniers, trois ont cependant été autorisés à reprendre leur vie quotidienne après avoir été en contact avec une personne infectée par le MERS. Une décision qui a été vivement critiquée comme un manque de réaction adéquate des autorités sanitaires.
Ces trois personnes ont contracté le virus auprès du 14e patient dans la salle des urgences de l'hôpital Samsung de Séoul. Elles n'ont pas été mises sur la liste des personnes devant être placées en quarantaine ou confinées à domicile.
Avec ces quatre nouveaux cas, le total provisoire des personnes infectées se monte à 154. Le premier cas, appelé patient zéro, avait été découvert le 20 mai dernier, selon le ministère sud-coréen de la Santé.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de son côté annoncé mardi qu'aucun cas de transmission interhumaine et à grande échelle n'avait été observé.
"Le virus ne se comporte pas différemment de ce qu'on a observé au Moyen-Orient. Il ne se déplace qu'en milieu hospitalier et ne remplit pas encore les conditions d'une transmission de masse", a indiqué le porte-parole de l'OMS, Christian Lindmeier, lors d'une conférence de presse à Genève.
Interrogé sur le fait de savoir pourquoi le MERS s'était tellement propagé en Corée du Sud, M. Lindmeier a répondu qu'il s'agissait là d'une combinaison de facteurs: le retard pris à détecter le premier cas en raison de symptômes proches de ceux de la grippe, des hôpitaux et des services des urgences extrêmement denses et souvent complets, ainsi que l'habitude des gens à visiter en nombre leurs proches hospitalisés.
Il a ajouté que les recommandations de la Corée du Sud et de la mission de l'OMS faciliteraient les efforts de circonscription du virus, même si de nouveaux cas n'étaient pas à exclure.