La Grèce accuse les créanciers de l'échec d'un accord sur la dette lors des dernières discussions à Bruxelles
Publié le 2015-06-15 à 07:28 | french.xinhuanet.com
ATHENES, 14 juin (Xinhua) -- La Grèce a accusé dimanche les créanciers d'être responsables du nouvel échec à trouver un compromis lors du dernier cycle de discussions à Bruxelles ce week-end pour parvenir à un accord réformes-contre-argent dans le but d'éviter une faillite de la Grèce et sa sortie de la zone euro dans les semaines à venir.
La Commission européenne a annoncé que malgré certaines avancées, il restait des "divergences significatives".
Le vice-Premier ministre Yannis Dragassakis qui menait la délégation des responsables grecs à Bruxelles a indiqué aux médias que suite à l'échec des discussions, la Grèce avait présenté de nouvelles propositions, comme cela avait été convenu, afin de combler le déficit budgétaire.
"Ces propositions ouvrent la voie pour une solution définitive... Mais les prêteurs insistent pour combler le déficit budgétaire en réduisant les retraites pour une valeur représentant 1% du PIB et en augmentant la TVA pour encore l'équivalent de 1% du PIB", a précisé M. Dragassakis.
Le responsable grec a affirmé que les représentants des prêteurs "n'étaient pas habilités à négocier" sur les questions permettant de sortir de l'impasse.
Il a souligné que la Grèce cherchait toujours à conclure les discussions avec un "accord mutuellement bénéfique".
Après cinq mois de négociations, l'heure tourne pour la Grèce qui se trouve à court d'argent.
La prochaine échéance importante est le 18 juin, date à laquelle une réunion de l'Eurogroupe pourrait décider du sort de la Grèce.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker est toujours convaincu qu'un accord pourra être trouvé avant le 30 juin, a indiqué dimanche un porte-parole.
Le 30 juin expire la période de prolongation du programme d'aide, convenue en février dernier afin de donner du temps à la Grèce et aux créanciers pour trouver un accord sur leur coopération suite au programme. Le même jour, la Grèce devra rembourser 1,5 milliard d'euros (1,68 milliard de dollars) au Fonds monétaire international.