France: les chauffeurs de taxi se mobilisent face à l'expansion de l'application Uberpop

Publié le 2015-06-09 à 21:05 | french.xinhuanet.com

Taille du Texte
T+ | T-

RSS

Partager


 

 

PARIS, 9 juin (Xinhua) -- L'extension lundi de l'application Uberpop à Nantes, Marseille et Strasbourg a provoqué la colère des chauffeurs de taxi, qui dénoncent une "concurrence déloyale", a rapporté la presse française.

Lundi, la société californienne Uber a déployé "son service Uberpop dans trois nouvelles villes en France : Marseille, Nantes et Strasbourg", après son lancement à "Paris, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse et Nice", écrivait lundi le journal Le Figaro.

"L'arrivée d'Uberpop à Marseille a vivement fait réagir les taxis marseillais. Lundi, ils ont occupé un hôtel dans lequel se déroulait un recrutement de chauffeurs et se sont rendus devant la préfecture avant de bloquer la circulation dans le centre-ville pendant la soirée", rapportait mardi le quotidien 20 minutes.

"Ce mardi, ils étaient à nouveau devant la préfecture où une délégation est reçue. Certains autres chauffeurs se sont rendus aux terminaux croisières pour éviter que les Uber ne prennent des croisiéristes", ajoute le journal.

"Les taxis demandent un arrêté d'interdiction de l'application Uberpop. Ils dénoncent la concurrence déloyale de ce service, proposé par l'entreprise californienne, qui offre à des particuliers la possibilité de devenir chauffeurs, contrairement à Uber qui propose les services de chauffeurs professionnels", est-il expliqué.

De son côté, la préfecture a rappelé "que les conducteurs qui exerceraient illégalement la profession de taxi ou de conducteur de VTC (véhicules de transport avec chauffeur), s'exposeraient à des sanctions pénales d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende pouvant être assorties de peines complémentaires de suspension du permis de conduire pendant cinq ans ainsi que de la confiscation du véhicule".

L'application Uberpop est effectivement interdite en France mais la société Uber conteste cette interdiction "jusque devant le Conseil constitutionnel et la Cour européenne si nécessaire", expliquait mardi soir France2.

"Et tant que la question ne sera pas définitivement tranchée, Uber pourra maintenir Uberpop", précise la chaîne.

A Nantes, suite à l'annonce de la mise en place d'Uberpop dans la ville, une "trentaine de chauffeurs de taxis ont (...) pénétré en milieu de journée dans un hôtel (...) où la société avait prévu d'organiser une opération de recrutement", écrivait lundi le site d'information Le Huffington Post.

"Les taxis ont demandé au préfet de Loire-Atlantique de prendre un arrêté d'interdiction des activités d'Uber à Nantes", indique le site.

Dans l'attente de l'aboutissement des procédures judiciaires relatives à l'interdiction d'Uberpop, Uber espère "imposer un nouvel usage pour provoquer ensuite un aménagement de la réglementation", concluait lundi Le Figaro, notant que la société "revendique déjà un million d'utilisateurs réguliers" en France.

010020070770000000000000011107401343118691