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L'Afrique appelée à compter sur ses propres forces pour son développement (SYNTHESE)

French.news.cn   2015-06-09 09:03:05      

DAKAR, 8 juin (Xinhua) -- La nécessité pour le continent d'être le moteur de son propre développement a été soulignée, lundi à Dakar, par des spécialistes participant à une rencontre sur les enjeux et perspectives l'avenir de l'Afrique.

"Le développement économique et social de l'Afrique doit provenir du continent et de la diaspora parce qu'il est important que notre continent détermine son propre avenir", a souligné le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Carlos Lopes.

Pour lui, l'Afrique a des atouts, comme sa démographie qui s' approche des 2 milliards de personnes et la jeunesse de sa population, pour se mettre sur la voie du développement".

Il a suggéré d'autre part une utilisation innovante des ressources naturelles africaines en s'appuyant sur les technologies très avancées et industrialisation " pour avoir une croissance économique durable, à travers des projets infrastructurels avec une approche transnationale et régionale et un environnement règlementaire harmonisé".

Selon M. Lopes, "l'Afrique est très lente en matière de création et reste toujours en retard quand il s'agit de la transformation de son économie".

Il a enfin préconisé que l'Afrique cpte sur ses propres ressources pour ses besoins financements et plutôt que de contracter des dettes extérieures, car, a-t-il affirmé, " il y a des milliards de dollars d'épargne qui ne sont pas utilisés en Afrique".

De son côté, le Premier ministre sénégalais, Mahammed Boun Abdallah Dionne, a soutenu qu'"il est impératif d'appuyer l' enseignement supérieur et la recherche pour permettre le développement du continent et la construction de l'économie du savoir en Afrique et par l'Afrique".

"Nous devons utiliser les résultats des recherches, être attentif à ce que disent les chercheurs parce que les sciences sociales sont très importantes pour faire face à des défis mondiaux comme les changements climatiques".

Le secrétaire exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) est du même avis, tout en faisant remarque que "ce sont des chercheurs d' ailleurs qui travaillent sur l'Afrique".

Il est temps, a-t-il souligné, que "les chercheurs africains eux-mêmes fassent des recherches sur les besoins du continent, les universités ayant des ressources qui sont capables de faire ce travail important pour le développement de l'Afrique".

"Il faut aussi connecter les différents centres de recherches du continent sans oublier de nouer des partenariats avec les centres d'autres continents pour plus d'ouverture et de supports", a-t-il estimé.

Sur le même sujet, il a relevé que les centres de recherche ont aussi des problèmes de financements, mais qu'il y a des ressources qu'on peut explorer "surtout quand on sait que la fuite de capitaux fait perdre au continent 3 milliards de dollars chaque année".

Autre suggestion du spécialiste : les universités peuvent également apporter leur soutien financier parce qu'il y en a qui sont beaucoup plus riches que les centres de recherches.

Mais, a-t-il tenu à préciser, si les centres africains de recherches veulent obtenir les financements de certaines structures, il leur faudra faire preuve de plus de professionnalisme, tout en ne sollicitant et acceptant que des sources de financements qui n'affectent pas leur liberté de recherche".

Fatima Harrak, présidente du Codesria, a souligné que "le monde universitaire fonctionne dans des conditions difficiles puisqu' elle a beaucoup de préoccupations comme la fuite des cerveaux et la privatisation de certaines universités".

"Les sciences sociales dépendent des bailleurs internationaux, il faut diversifier les sources de financement parce que le retard de décaissement des fonds de certains bailleurs pose aussi problème", a-t-elle conclu.

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