Le Premier ministre belge reconnaît qu'il s'est trompé en s'associant à la N-VA

Publié le 2015-05-21 à 18:50 | french.xinhuanet.com

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BRUXELLES, 21 mai (Xinhua) -- Le Premier ministre belge Charles Michel a reconnu s'être "trompé" en s'associant à la N-VA, parti nationaliste flamand, lors d'une émission de la chaine de télévision RTBF mercredi soir.

Il s'était engagé, dans son programme électoral, à ne pas s'allier à ce parti par rejet du nationalisme.

Charles Michel a reconnu avoir commis "une erreur d'appréciation" pour se rendre compte, par la suite, de la capacité de la N-VA de s'en tenir à un programme socio-économique.

Alors qu'il s'était engagé avant les élections à ne pas toucher au mécanisme d'indexation des salaires, Charles Michel a certifié "ne pas avoir changé d'avis" en précisant : "C'est une démarche solidaire parce qu'elle permet de créer de l'emploi".

Le Premier ministre s'est aussi expliqué sur la présence de l'armée dans les rues pour faire face à la menace terroriste en s'engageant à libérer quatre millions d'euros supplémentaires.

Charles Michel qui a résisté face à de nombreuses grèves et manifestations a aussi maintenu ses positions en matière de réforme fiscale et assuré que, jusqu'en mai 2019, "il y a un cap clair, une majorité solide".

Charles Michel, le plus jeune ministre belge dans l'histoire du royaume, est devenu Premier ministre après les élections fédérales du 25 mai 2014 à 38 ans.

Il a formé un gouvernement avec un seul parti francophone dont il est issu (le MR), le parti libéral et avec trois partis flamands du nord du pays (la N-VA), le CD&V et l'Open VLD de droite. Les deux autres partis francophones, le PS (socialiste) et le cdH (social-chrétien) sont dans l'opposition. Les médias font état d'une "coalition kamikaze".

Depuis son entrée en fonction, la Belgique a connu un automne et un hiver marqués par de nombreux mouvements sociaux.

Les syndicats du pays dénoncent un programme de réformes économiques et sociales visant à réaliser 11 milliards d'euros d'économie en cinq ans, le recul de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans, le gel de l'indexation des salaires et des mesures qui touchent surtout les jeunes, les femmes, les allocataires sociaux et les personnes à petits revenus.

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