LE CAP, 14 mai (Xinhua) -- Les nouvelles régulations concernant les visas ont eu un impact négatif sur le tourisme en Afrique du Sud, a annoncé jeudi le ministre du Tourisme Derek Hanekom.
"Je suis inquiet", a déclaré le ministre aux journalistes avant de prononcer son discours sur le vote du budget au parlement.
M. Hanekom a fait savoir qu'il était en discussion avec le ministre de l'Intérieur, Malusi Gigaba, pour tenter de trouver une solution afin de résoudre le problème.
La révision des régulations concernant les visas était un des plus importants développements des années 2014 et 2015 de l'industrie du tourisme sud-africain.
D'après les réglementations mises en place au milieu de l'année 2014, les touristes à destination de l'Afrique du Sud doivent faire la demande de visa en personne s'ils veulent entrer en Afrique du Sud afin que des données biométriques puissent être collectées de manière fiable. De plus, les parents et tuteurs voyageant avec des mineurs doivent être munis d'un certificat de naissance complet faisant état des noms des deux parents.
Selon le gouvernement, cette révision a pour but de renforcer la sécurité nationale.
M. Hanekom a déclaré que la croissance a été négative au cours des six derniers mois pour les pays concernés par les régulations.
Mais il est trop tôt pour déterminer leurs impacts exacts sur l'industrie qui a connu une croissance de 6,6 % en 2014, un taux plus élevé que la moyenne de la plupart des pays.
Dans le monde entier, les gouvernements tentent de réduire les procédures de visas afin de promouvoir le tourisme. Selon les observateurs, les régulations ont déjà eu un impact négatif sur les voyages en provenance de Chine et d'Inde.
Jeudi également, l'Alliance Démocratique (DA, opposition) a déclaré que depuis l'annonce des régulations sur les visas et les certificats de naissance, les réservations depuis les pays étrangers ont baissé de 90 %.
D'après le Conseil des représentants des compagnies aériennes en Afrique du Sud, les nouvelles régulations pour les passagers voyageant avec des enfants pourraient coûter au secteur touristique plus de 6,8 milliards de rands (environ 576 millions de dollars).
Le Conseil du tourisme a indiqué quant à lui que le pays pourrait perdre 270 000 touristes internationaux et perdre ainsi 21 000 emplois chaque année, coûtant au pays 9,7 milliards de rands (environ 822 millions de dollars).
