TUNIS, 12 mai (Xinhua) -- La Tunisie projette d'arriver à une croissance de 3% en 2015 et de maîtriser ses dettes publiques qui dépassent actuellement 40,6 milliards de dinars (un dinar vaut 0,51 dollar américain, USD), et ce sous condition que le prix du baril de pétrole ne dépasse pas les 60 USD, a estimé mardi le ministre tunisien des Finances Slim Chaker.
A l'issue d' une journée d'étude portant sur la situation économique tunisienne, le ministre tunisien a fait savoir que 50% du budget de l'Etat consacré au développement régional sont encore bloqués alors que le reste a été injecté dans le développement régional.
Évoquant les indicateurs du secteur touristique, M. Chaker a révélé que les réservations en chambres d'hôtel ont diminué de 11% lors du premier trimestre de cette année. De plus, les arrivées au niveau des frontières (sud-est avec la Libye et nord-ouest avec l' Algérie) ont également régressé de 14%.
Quant aux recettes touristiques, elles ont chuté de 7%.
Cependant, les exportations globales tunisiennes ont évolué lors des trois premiers mois de l'année en cours à raison de 1,5%, et ce principalement suite à l'amélioration des exportations d'huile d'olive déjà multipliées par 10 par rapport à la même période l'année précédente, toujours selon le ministre tunisien des Finances.
Pour ce qui est des importations, elles ont reculé de 5%, ce qui a fait grimper le taux de couverture de la balance commerciale à 75%, a encore fait remarquer le responsable tunisien.
D'une façon générale, le responsable tunisien a reconnu la délicatesse de la situation économique en Tunisie, qui "se trouve dans l'obligation d'optimiser la gestion de ses ressources financières afin de bien répartir les richesses du pays".
