Climat et migration au cœur des discussions entre le président français et Ban Ki-moon

Publié le 2015-04-30 à 07:33 | french.xinhuanet.com

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(Xinhua/Chen Xiaowei)

PARIS, 29 avril (Xinhua) -- Le président français François Hollande a reçu mercredi le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon à l'Elysée pour évoquer plusieurs thématiques d'actualité telles que la situation des migrants en mer Méditerranée, la Syrie, l'aide humanitaire au Népal et les enjeux de la prochaine Conférence mondiale sur le climat "COP 21" qui se tiendra en décembre à Paris.

Lors d'une conférence de presse commune à l'issue de leur entretien, M. Hollande a déclaré que le principal sujet abordé avait été la préparation de la prochaine Conférence climat "COP21". "Le secrétaire général et moi-même, chaque mois, nous allons nous entretenir sur la suite du processus pour que nous puissions, étape par étape, préparer la conférence sur le climat de Paris", a-t-il précisé.

"Nous avons la volonté d'utiliser chaque rendez-vous, le G7, l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre (...) pour parvenir à l'accord final à l'issue de la Conférence climat", a souligné le président Hollande. Le deuxième objectif est le financement du développement durable et "la France sera aux côtés du secrétaire général des Nations Unies pour arriver à une déclaration forte sur ce financement", a affirmé le chef de l'État français.

M. Ban a pour sa part tiré la sonnette d'alarme : "Les données scientifiques sont claires : le climat est déjà en train de changer et l'activité humaine est la principale cause de cette évolution et nous avons peu de temps pour éviter de graves conséquences pour la planète et ceux qui y habitent". Il a ajouté que "les pays développés doivent tracer clairement la voie qui leur permettra de réunir 100 milliards de dollars d'ici 2020 pour financer l'action climatique dans les pays en développement et le fonds vert pour le climat doit commencer à fonctionner et à faire des versements avant le démarrage de 'COP21' à Paris", a poursuivi M. Ban, en saluant "le rôle moteur" du chef de l'Etat français sur ce sujet.

Le secrétaire général des Nations Unies a également fait part de son souhait quant à l'adoption d'un nouvel accord sur le changement climatique "universel et réellement significatif" par les gouvernements lors de la Conférence climat de Paris, rappelant qu'il avait souligné l'importance d'agir pour les "générations actuelles et celles qui la suivront" lors de sa visite au Vatican la veille.

Concernant la situation des migrants en mer Méditerranée, M. Ban s'est dit "satisfait" des mesures annoncées la semaine dernière par les chefs d'États et de gouvernements européens qui "représentent un premier pas important sur la voie d'une action collective européenne, seul moyen efficace de gérer un problème transnational aussi vaste". A cet égard, M. Ban a estimé qu'il faut lutter contre les criminels qui pratiquent le trafic d'êtres humains mais aussi s'attaquer "aux problèmes de pauvreté tenaces, des changements climatiques et des conflits qui font rage depuis trop longtemps".

Quant à la situation au Népal, le président Hollande a confirmé au secrétaire général que la France "était prête à mettre autant de moyens que nécessaire".

Au sujet de la Syrie, M. Hollande a indiqué que la France appuierait tous les efforts du représentant spécial du secrétaire général en vue d'une solution politique à travers les paramètres des conférences de Genève. "Je m'en suis encore entretenu récemment avec Vladimir Poutine lors de notre rencontre à Erevan", a-t-il fait savoir.

De son côté, M. Ban a annoncé que dans quelques mois il présenterait un plan de lutte contre l'extrémisme violent à la 70ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies.

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