LONDRES, 24 avril (Xinhua) -- Dans les pays d'Afrique de l'Ouest qui ont été frappés par Ebola, il pourrait y avoir eu jusqu'à 10 900 décès dus au paludisme l'an dernier, selon un rapport publié vendredi par le collège impérial de Londres.

Les chercheurs ont analysé des données démographiques et de santé depuis 2000 jusqu'à l'épidémie d'Ebola de mars 2014. Ils ont ensuite retiré les effets des traitements et des soins hospitaliers pour estimer l'impact potentiel de l'épidémie d'Ebola en cours sur les cas et les décès dus au paludisme en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, les trois pays d'Afrique de l'Ouest qui ont subi une grave épidémie d'Ebola l'an dernier.

Selon le rapport, l'épidémie a causé la fermeture de nombreux centres de santé du fait de la charge liée aux soins et à l'isolement sécurisé des malades et de la menace que représente la maladie pour les travailleurs de santé.

"L'épidémie d'Ebola en cours dans certaines parties de l'Afrique de l'Ouest a submergé en 2014 des systèmes de santé déjà fragiles, rendant les traitements adéquats pour le paludisme impossibles et représentant une menace pour les avancées en matière de contrôle et d'élimination du paludisme obtenus lors de la décennie précédente", a conclu le principal auteur du rapport, le Dr Patrick Walker du Collège impérial de Londres.