GENEVE, 23 avril (Xinhua) -- Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé jeudi, conjointement avec d'autres organisations, les dirigeants de l'Union européenne (UE) à prioritairement sauver des vies ainis qu'à garantir les droits et la dignité, dans leur réponse commune à la crise des migrants en Méditerranée.

Dans une déclaration conjointe publiée par le HCR, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, l'Organisation internationale pour les migrations, les Etats membres de l'UE ont été exhortés "à faire preuve de détermination morale et politique en adoptant un plan d'action global, tourné vers l'avenir et centré sur ces valeurs".

Les organisations ont souligné que "les dirigeants européens doivent aller au-delà de la situation actuelle ainsi que travailler en étroite collaboration avec les pays de transit et d'origine à la fois pour améliorer dans l'immédiat le sort des migrants et des réfugiés et mieux répondre aux nombreux facteurs qui les poussent désespérément à ces traversées périlleuses".

Elles ont proposé, entre autres, la mise en place d'une opération robuste, proactive, dirigée par les Etats et dotée de ressources suffisantes pour la recherche et le sauvetage, la création de canaux pour la migration sûre et légale et l'engagement ferme de recevoir un nombre élevé de réfugiés à travers toute l'UE.

Le double naufrage en Méditerranée, qui a coûté la vie à plus d'un millier de migrants dans la nuit des 11 et 18 avril, relance le débat sur le phénomène de l'immigration clandestine.

Selon les statistiques du HCR, cette année, plus de 36 000 réfugiés et migrants sont déjà arrivés par bateau en Europe du Sud et, si le bilan de la dernière tragédie est confirmé, plus de 1 600 personnes ont trouvé la mort.