NOUAKCHOTT, 15 avril (Xinhua) -- Entre 2.700 et 3.000 femmes en Mauritanie souffrent des fistules obstétricales, "soit parce qu'elles ne savent que cette maladie se traite et se guérit, ou qu'elles n'ont pas les moyens de faire face au traitement qui est souvent coûteux", selon un rapport récent du FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population).
"La fistule obstétricale est une infection invalidante qui touche les femmes à la suite d'un accouchement difficile, long et généralement loin de toute assistance médicalisée. Elle se manifeste par un écoulement permanent d'urines ou de selles, faisant de la femme et de sa famille de véritables parias au sein de la société", selon les spécialistes.
Le rapport du FNUAP fait ressortir que 550 dollars suffisent pour soigner chaque cas de cette maladie, dont les effets touchent "tous les aspects du développement, notamment la santé et les droits à la santé en matière de reproduction, l'égalité des sexes, l'autonomisation des femmes et la santé des adolescents en matière de reproduction".
Avec l'appui du FNUAP, la Mauritanie avait mis en place une stratégie nationale au titre de la période 2005-2015 pour la lutte contre les fistules.
Elle a permis de "renforcer les capacités techniques des prestataires de service par la formation dans la prise en charge des fistules obstétricales, le renforcement des capacités des structures de prise en charge sanitaire", note le rapport.
"Ainsi, 350 femmes souffrantes de fistules ont retrouvé leur droit à la dignité et à la tendresse", conclut le texte.
